Le président Recep Tayyip Erdogan a annoncé dimanche soir que «le chef présumé de Daech, nom de code Abou Hussein al-Qouraïchi», avait été «neutralisé» la veille en Syrie lors d’une opération des services de renseignements turcs (MIT).
Selon l’agence de presse étatique Anadolu, le chef du groupe jihadiste, Abou Hussein al-Qouraïchi, était reclus dans une maison dotée d’un «bunker souterrain», à quelques kilomètres au nord de Jaindaris, dans la province d’Afrine, voisine de la Turquie. Des images diffusées par plusieurs médias turcs, dont la chaîne de télévision officielle TRT, montrent une habitation de deux étages, entourée de champs, aux murs partiellement soufflés.
Anadolu rapporte qu’un «appel à la reddition» a été lancé par les forces d’intervention, resté sans réponse. Des membres des services secrets turcs ont alors fait exploser les murs latéraux et les portes situées à l’arrière de la maison afin d’y pénétrer, poursuit l’agence. Le chef du groupe jihadiste a ensuite déclenché une ceinture d’explosifs, indique Anadolu.
Un groupe toujours actif
L’EI avait annoncé le 30 novembre la mort de son précédent chef, Abou Hassan al-Hachimi al- Qouraïchi, sans en préciser les circonstances. Il avait été aussitôt remplacé par Abou Hussein al-Husseini al-Qouraïchi, selon l’EI.
En octobre 2019, Washington avait annoncé la mort du premier chef de l’EI, Abou Bakr al-Baghdadi, lors d’une opération américaine en Syrie. Son premier successeur, Abou Ibrahim al-Hachimi al-Qourachi, avait été tué en février 2022, lui aussi en Syrie.
Malgré sa défaite territoriale, l’EI mène toujours des attaques dans le pays. Au moins 41 personnes, dont 24 civils, ont été tuées mi-avril en Syrie dans deux attaques attribuées au groupe jihadiste contre des ramasseurs de truffes des sables et des bergers.