La Mauritanie et le Sénégal s’engagent dans le contrôle des sources radioactives

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La Mauritanie et le Sénégal ont signé à Dakar un accord visant à renforcer le contrôle des mouvements des sources radioactives. Ce contrôle rentre dans le cadre des mesures visant à faire face aux menaces qui pèsent au niveau de la région.

Le 26/01/2016 à 17h36

Le Sénégal et la Mauritanie se sont engagés «à renforcer le contrôle du mouvement transfrontalier des sources radioactives». Un accord a été signé en ce sens le vendredi 22 janvier au terme d’une rencontre organisée à Dakar et réunissant l’Autorité de radioprotection et de sûreté nucléaire (ARSN) sénégalaise et son homologue mauritanienne.

Ce protocole «vise à harmoniser le règlement de la sûreté et de la sécurité nucléaire» entre les deux pays voisins, qui partagent plus de 700 kilomètres de frontière fluviale. Cet accord engage également les deux parties à collaborer dans le domaine de la formation des agents de première ligne (douaniers, gendarmes, policiers).

Justifiant l’engagement de Dakar et Nouakchott dans la lutte contre ce fléau, NDèye Anna Boye Faye, directrice générale de l’ARSN, justifie l’engagement de Dakar et Nouakchott dans la lutte contre le mouvement transfrontalier des sources radioactives par le fait qu’«il nous a été donné de constater des mouvements illégaux de sources radioactives entre les deux pays. Ce qui traduit la difficulté de nos agents de ligne aux postes frontières à détecter ce type de matière, car n’étant pas formés en sûreté et sécurité nucléaires et ne disposant pas non plus du matériel de détection».

Ce type de mouvement non déclaré et non détecté peut être à l’origine de problèmes d’ordre sécuritaire et sanitaire, compte tenu de la dangerosité potentielle des sources radioactives». Ainsi, appelle-t-elle «à une vigilance particulière» dans un contexte de menace terroriste contre les Etats.

Quant au président de l’Autorité de radioprotection, de sûreté et de sécurité nucléaire de Mauritanie, Saleh Ould Moulaye Ahmed, il a indiqué que la signature du protocole «ouvre la voie la plus appropriée pour faire face à toute situation ou menace d’origine technologique, accidentelle ou malveillante».

Par Cheikh Sidya
Le 26/01/2016 à 17h36