La Jordanie et le Liban traquent sur le Web les auteurs des insultes visant les victimes d'Istanbul

DR

Au Liban et en Jordanie, des unités de lutte contre la cybercriminalité traquent les auteurs des insultes et critiques visant les victimes de l'attentat d'Istanbul. Au Maroc, les autorités n'ont pas encore pris de mesures officielles pour contrer ce genre de débordement sur la Toile.

Le 04/01/2017 à 15h32

Au Maroc, l'attentat de Reina a fait deux morts et quatre blessées. Le Liban, à l'instar de la Jordanie, a également perdu des citoyens partis à Istanbul pour célébrer le Nouvel An. 

Au Maroc, comme dans ces pays-là, les insultes assorties de versets coraniques promettant l'enfer ont été adressées aux victimes.

Mais au Liban et en Jordanie, la police n'a aucune pitié pour ces internautes, nous apprend le site internet de Russia Today (RT). Des unités de lutte contre la cybercriminalité ont été déployées pour traquer les auteurs des commentaires à caractère haineux à l'encontre des hommes et des femmes décédés et blessés lors de l'attentat.

Au Liban, un jeune homme a même été arrêté pour avoir posté un commentaire haineux sur Twitter. Il fait actuellement l'objet d'une enquête en attentant d'être déféré devant la justice.

La même sanction devrait être appliquée à l'encontre de ceux et celles qui ont déversé leur flot de haine et d'injures à l'encontre des victimes marocaines de Reina. Ces commentateurs étant encouragés par le sentiment d'impunité procuré par le fait d'être derrière leurs écrans, à l'abri de toute sanction. 

"Prostituées", "Vous avez sali l'image du Maroc", "Que Dieu vous maudisse!", "Que faisaient des Marocaines en boîte de nuit?", "Qu'elles crèvent"... Tel est le genre de réactions que l'on a pu voir publiées sur la Toile au lendemain de l'attaque de Reina. Les menaces de mort et l'apologie au terrorisme doivent être sévèrement punies. 

Par Rania Laabid
Le 04/01/2017 à 15h32