Au moment du tremblement de terre, elle dormait dans la maison de famille à Borbone, à 18 km d'Amatrice, le village rasé par la secousse survenue mercredi dans le centre de l'Italie.
"J'ai senti que tout tremblait. J'ai eu très peur. Nous sommes sortis et nous ne sommes plus rentrés à la maison. Nous avons passé la nuit, d'abord sur le terrain de foot puis dans les champs", a expliqué au journal local Corriere di Rieti cette étudiante en sciences de l'éducation âgée de vingtans.
Les circonstances de son séjour n'étaient déjà pas très gaies: Nicole était à Borbone pour les funérailles de sa grand-mère Domenica, qui ont finalement eu lieu jeudi sur la place du village, l'église n'étant plus sûre.
Et le drame dans lequel plus de 267 personnes ont perdu la vie l'a renvoyée à celui qu'elle avait vécu quatre ans plus tôt, en janvier 2012, au large de l'île du Giglio, en Toscane (centre).
Elle se trouvait en effet à bord du Costa Concordia lorsque ce bateau de croisière avait heurté un rocher et chaviré, un naufrage qui avait provoqué la mort de trente-deux personnes.
"Cela a été une expérience dramatique, effrayante. J'étais bloquée dans la cabine parce que le navire s'était incliné d'un côté puis de l'autre. J'ai dû faire la queue pour avoir un gilet de sauvetage et j'ai réussi à sauter dans la dernière chaloupe, numéro 25", a-t-elle expliqué.
"Mais l'autre nuit, le sentiment d'impuissance face à ce qui se passait était encore plus fort", a affirmé la jeune fille.
Jeudi soir, Nicole n'a pas été sacrée Miss Ombrie, mais elle a remporté le titre de Miss Elégance.