Vingt-six experts de la Mission européenne d’observation des élections ont débarqué hier jeudi 8 octobre en Guinée pour superviser la procédure de vote de ce dimanche. C’est le portail guinéeconacry.info qui rapporte l’information. La source précise que «ce nouveau contingent de vingt-six observateurs devrait appuyer le travail de la Mission d'observation, après avoir suivi une formation dans la capitale guinéenne, destinée à les familiariser au processus électoral guinéen».
Ces experts auront évidemment, sur le papier, pour rôle de veiller sur le bon déroulement des votes au niveau des bureaux où ils seront affectés. La Mission d’observation devra surtout se pencher sur la phase finale de la campagne électorale, celle des opérations de vote, ainsi que la phase de déploiement et de remontée des résultats vers les Commissions administratives de centralisation des votes. «Avec l'arrivée de ce second groupe d'observateurs, la Mission compte désormais soixante-douze observateurs, devenant ipso facto la première Mission d'observation électorale de long terme en Guinée », argumente-t-on dans les colonnes de guinéeconakry.info.
Le journal précise par ailleurs que le chef de la Mission, Frank Engel, était ce vendredi matin à N’Zérékoré, avec les observateurs de court terme qui couvrent les régions les plus à l'est du pays. L’observateur en chef se rendra aussi au chef-lieu de la Guinée forestière pour s'entretenir avec les autorités locales, les leaders religieux et les représentants des partis politiques. «Un pays ne se limite pas qu'à la capitale. La visite de N'Zerekore, qui constitue une zone éloignée de Conakry, me paraît importante pour avoir une vision d'ensemble du déroulement du processus électoral, avant le jour du scrutin», commente le chef de la Mission, repris par le site d’information.Il faut savoir que la délégation d'observation de l'UE est présente en Guinée depuis le 2 septembre dernier.
La campagne électorale a déjà connu quelques tensions entre partisans du camp du président sortant, Alpha Condé, qui brigue un nouveau mandat, et ceux des partis d’opposition. Huit candidats sont en effet en lice pour occuper le siège présidentiel. Les votes se dérouleront dans un contexte marqué par une méfiance généralisée envers l’instance organisatrice, la Commission électorale nationale indépendante (CENI). C’est en tout cas ce que vient de révéler un sondage mené par un consortium de cabinet auprès des votant. Selon les résultats repris par la presse, un électeur sur deux aurait des doutes sur l’indépendance et la fiabilité de la CENI.