Guinée: la tension monte entre l’opposition et le président sortant

Cellou Dalein Diallo, Chef de file de l'opposition guinéennne.

Cellou Dalein Diallo, Chef de file de l'opposition guinéennne. . DR

Revue de presseL’expectative! L’expression est sur toutes les Unes des médias locaux et internationaux. L’attention est en effet braquée sur la situation d’attente des résultats du scrutin du 11 octobre dernier. Des mouvements de forces de l’ordre et quelques échauffourées sont rapportés à Conakry.

Le 14/10/2015 à 17h00

Au lendemain de la virulente sortie des sept candidats de l’opposition au régime sortant d’Alpha Condé, pour une annulation du scrutin pour fraudes et irrégularités, la tension est encore palpable à Conakry. Même si le vote s’est déroulé globalement dans le calme, la situation pourrait basculer du meilleur au pire.

Ce matin, le site d’information guinée58.com rapporte déjà des incidents dans la banlieue de la capitale guinéenne, notamment dans les alentours de la résidence privée de Cellou Dalein Diallo, chef de file de l’opposition et président de l’Union des Forces Démocratiques de Guinée (UFDG). «La circulation est paralysée, avec des jets de projectiles auxquels se livrent des jeunes organisés en bandes. Les uns tentent d’attaquer la résidence de l’opposant, comme vendredi dernier, à la veille du vote, tandis que d’autres essaient de s’y opposer», décrit-on dans les colonnes du portail d’information.

De son côté, Guinéenews.org parle d’un imposant dispositif sécuritaire dans la même zone de la capitale guinéenne. « Un contingent impressionnant des forces de l'ordre tente de rallier les quartiers chauds pour contenir les violences. Hier mardi, à midi, plus de quinze camions de la police sont remontés vers la haute banlieue de Conakry, alors que des gendarmes foncent chez Dalein Diallo », rapporte le site d’information.

La tension couve en dépit des nombreux appels au calme et à la retenue lancés par plusieurs organismes internationaux. L’Union Européenne, l’Union Africaine et la CEDEAO ont en effet appelé les candidats et les partisans des différents camps politiques à faire preuve de maturité démocratique. Pour sa part, le chef de la mission européenne d’observation des élections en Guinée a invité les candidats à «recourir à la justice plutôt qu’à la rue en cas de contestation des résultats du premier tour présidentiel. Ces résultats étaient encore justement attendus à l’heure où nous mettions en ligne cet article. Les tendances, obtenues par canaux officieux, placent le président sortant en tête du scrutin.

Par Souleymane Baba Tounde
Le 14/10/2015 à 17h00