Gaz: un gros client s'apprête à tourner le dos à l'Algérie

L'entreprise étatique algérienne d’hydrocarbures "Sonatrach" au coeur d'un scandale de corruption à large échelle au Liban.

L'entreprise étatique algérienne d’hydrocarbures Sonatrach au coeur d'un scandale de corruption à large échelle au Liban. . DR

L'Italie, un des plus grands importateurs du gaz naturel algérien ne devrait pas reconduire son contrat à long terme avec ce pays, qui arrive à échéance en 2019. Un manque à gagner équivalent à 14 milliards de m3 pour l'Algérie.

Le 11/04/2017 à 14h27

L’Algérie va-t-elle perdre un de ses gros clients en matière de gaz? C'est ce qui semble se profiler. Gilberto Dialuce, directeur général de la sécurité de l’approvisionnement et l’infrastructure énergétique relevant du ministère du Développement économique italien, en visite en Azerbaïdjan pour discuter du projet du gazoduc Transadriatique qui approvisionnera l’Europe depuis ce pays, a réitéré le souhait de son pays de diversifier ses sources d’approvisionnement en gaz.

Actuellement, la Russie et l’Algérie sont les principaux fournisseurs de l’Italie. Cette dernière avait un contrat à long terme avec notre voisin de l’Est dont l'échéance arrive en 2019. Selon plusieurs sources médiatiques ayant suivi le déplacement du responsable Italien en Azerbaïdjan, ce contrat ne devrait pas être renouvelé. Gilberto Dialuce avait en effet avancé l’arrivée à échéance de ce contrat avec la Sonatrach, comme une occasion pour l’Italie de se tourner vers d’autres fournisseurs. Selon lui, ces derniers devraient faire preuve de «fiabilité».

Pour sa part, Carlo Calenda, ministre italien du Développement économique avait déjà souligné qu’en 2019, au terme du contrat avec l’Algérie, l’Italie devra chercher 14 milliards de m3 de gaz. Et il se trouve que ce projet de gazoduc avec Azerbaïdjan pourrait bien fournir cette quantité.

Cette nouvelle tombe au mauvais moment pour les autorités algériennes qui comptaient renforcer, à partir de l'année 2017, leurs exportations de gaz en Europe, dont l’Italie, afin de compenser l’impact de la baisse des cours de pétrole sur le budget de l’Etat.

Par Younès Tantaoui
Le 11/04/2017 à 14h27