Gabon: mise en place d'une plateforme de concertation pour la filière bois

DR

Revue de presseUne bonne nouvelle pour les professionnels du bois gabonais. Le gouvernement et l’Agence française de développement ont signé une convention de 6,6 milliards de francs CFA qui permettra la mise en place et le fonctionnement d’une plateforme de concertation au bénéfice des acteurs du secteur.

Le 17/11/2015 à 18h56

Selon gabonreview.com, il s'agit en clair de créer un espace de dialogue et de pilotage des activités afin de favoriser les échanges sur les orientations politiques et stratégiques relatives au développement de la filière bois. Pour la ministre de la Forêt, c’est ce cadre de concertation qui devra dorénavant mettre en cohérence toutes les actions communes pour rendre plus dynamique et plus compétitive la filière forêt-bois. «Le financement, plus de 6 milliards de francs CFA, servira aussi à accompagner les entreprises forestières dans la transformation du bois sur place», précise-t-elle. Le site d'information fait remarquer que les acteurs de cette filière devront mettre en place une structure permanente dénommée «Maison bois», avec l’objectif d’accueillir l’ensemble des projets publics et privés.

Soulignons que depuis 2010, l’exportation du bois en grumes est interdite afin d’encourager l’industrialisation d’un secteur classé au deuxième rang des sources de revenus de l’Etat, après le pétrole. Selon une étude intitulée «Diagnostic et prospective du secteur forêt-bois du Gabon», initiée en 2013, la filière forêt-bois pourra contribuer à hauteur de 20% au PIB du pays. Par ailleurs, outre ce projet d’appui à la filière bois, l’Agence française de développement (AFD) avait déjà affiché ses ambitions avec la mise en place du Bureau international du bois (BIB), intégré à la structure actuelle du Projet d’aménagement des petits permis forestiers gabonais (PAPPFG), afin de constituer une plateforme unique d’appui aux opérateurs de la filière en matière d’aménagement et d’industrialisation.

Pour rappel, depuis 2003, le nouveau code forestier du Gabon tablait sur 75% d’industrialisation de la filière bois en 2012. Toutefois, en 2009, ce taux oscillait entre 35 et 40%. Une progression trop lente qui a finalement conduit à l'interdiction de l’exportation du bois brut. Ainsi, depuis que la mesure est entrée en vigueur en 2010, plus une seule bille de bois ne quitte le pays pour le marché international alors qu’une année auparavant, la Société gabonaise d’exploitation des parcs à bois (SEPBG) totalisait près de 2 millions de mètres cube de bois brut exporté.

Enfin, soulignons aussi que pour soutenir l’industrialisation de la filière, le gouvernement a mis en place un fonds de 20 milliards de francs CFA. De même, des mesures fiscales incitatives, comme l’exonération des droits d’entrée pour le matériel de transformation du bois, ont été proposées aux entreprises investissant dans la transformation.

Par Ismail Benbaba
Le 17/11/2015 à 18h56