Selon Claude Villain, le président de son conseil d’administration (PCA), l’entreprise minière a subi les contrecoups de la crise mondiale. «Depuis que j’ai l’honneur de présider Comilog, je n’ai jamais vu une telle crise», a-t-il d’ailleurs déclaré. alibreville.com explique dans ce sens que la crise est en partie due à la tendance baissière des prix du silico-manganèse. Claude Villain ajoute que la situation est justifiée, entre autres, par la baisse de la croissance chinoise, l’augmentation de la production, surtout en Afrique du Sud, la dévaluation des monnaies sud-africaine et australienne, ainsi que la production mondiale qui dépasse la demande.
Toutefois, le tableau n’est pas totalement sombre pour Comilog, qui a relevé quelques défis en termes de performance. Ainsi, le site d’information indique que les perspectives laissent croire à une production de l’ordre de 3,2 tonnes au sein de la carrière et de la laverie. «Cela, en dépit des multiples pannes constatées des déboucheurs, pompes, engins et autres, dues au manque de maintenance préventive», appuie Claude Villain.
Dans le même sens, le Complexe industriel et métallurgique (CIM) atteindra son objectif de production de 690.000 tonnes. Résultat également positif du côté des transports, où Comilog a enregistré un record de 3,9 millions de tonnes en termes d’embarquement et vraisemblablement 3,8 millions de tonnes en fin d’année.
«De bons chiffres, contrairement à 2014», s’est réjoui le président du conseil d’administration de Comilog, évoquant également l’accord signé, cette année, entre l’Etat, la Société d’exploitation du transgabonais (Setrag), la Banque mondiale et la Coopération française, portant sur la remise à niveau du chemin de fer, pour un montant de 207 milliards de francs, cofinancé par un emprunt.
En termes de perspectives, l’entreprise minière prévoit, souligne alibreville.com, le renforcement de la formation en matière de maintenance et d’exploitation, en vue de rattraper les retards accusés au cours de l’année. De même, il est prévu la création d’un certain nombre de bureaux avec salles de réunion, afin d’améliorer les conditions de travail des agents.
Rappelons qu’après plus de cinq décennies de monopole, la Compagnie minière de l’Ogooué, qui est le principal acteur dans l’extraction du manganèse au Gabon, a perdu ce monopole et doit désormais faire face à l’arrivée d’autres entreprises dans le secteur, conformément à la volonté du gouvernement gabonais de diversifier les investisseurs dans ce domaine.