En dépit de la visite du ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve vendredi à Calais et de l'annonce du démantèlement prévu du plus grand bidonville de France, cette opération coup de poing, la première de ce type organisée depuis le début de la crise migratoire dans la région, a été maintenue.
Sous une pluie fine et devant de très nombreux journalistes, les deux cortèges, une quarantaine de camions à Loon, une trentaine à Boulogne, doivent converger à Calais et bloquer une autoroute particulièrement utilisée par les transporteurs européens pour rejoindre l'Angleterre via le port de Calais, premier de France pour le trafic passager, ou le tunnel sous la Manche.
Les agriculteurs doivent rejoindre ce cortège en cours de route à bord de leurs tracteurs. Une chaîne humaine, regroupant essentiellement les commerçants de Calais et des employés du port, doit également être organisée en début de matinée au stade de la ville, les organisateurs espérant la présence de plusieurs centaines de personnes.
Frédéric Van Gansbeke, porte-parole du collectif des entreprises et commerces du Calaisis, espère "marquer le coup" avec cette opération.
Selon les autorités locales, 6.900 migrants, dont de nombreux candidats à l'exil en Angleterre, sont présents dans la "Jungle", un chiffre record en progression de 53% par rapport à la mi-juin. Des associations évoquent quant à elles plus de 9.000 personnes.