Le document fait des recommandations sur la formation des imams, le financement des mosquées et le marché du halal, dans le respect, de la loi de séparation des cultes et de l'Etat, soulignent ses auteurs.
Dans ce rapport parlementaire, des élus demandent à l'Etat de ne plus interférer avec les affaires de l'islam, notant que le culte doit s'organiser seul.
Cette mission, critique sur l'action de l'Etat face à l'islam, deuxième religion de France, constate également avec circonspection la perspective d'une "taxe halal", en relevant qu'elle n'est "envisageable que si elle est mise en place par les représentants du culte eux-mêmes comme une redevance privée pour services rendus, à l'image de la cacherout" juive.
Elle conteste l'"oligopole" sur ce marché de trois mosquées (Paris, Evry, Lyon) qui, "par l'opacité de son fonctionnement, semble susciter beaucoup de méfiance de la part de la communauté musulmane".
"L'islam est compatible avec la République, il faut juste qu'il s'organise. Mais le législateur ne peut pas y participer, ou alors on change la loi de 1905, et ça il n'en est pas question", souligne Nathalie Goulet, rapporteure de la mission.