Le tribunal administratif a "considéré qu'en l’espèce, compte tenu des récents événements du 13 août 2016 (...) et du fait que l’émotion n’est pas retombée, la présence sur une plage de Sisco d’une femme portant un costume de bain de la nature de ceux visés par l’arrêté du 16 août 2016, serait dans les circonstances particulières de l’espèce de nature à générer des risques avérés d’atteinte à l’ordre public qu’il appartient au maire de prévenir".
Le Conseil d'Etat, la plus haute juridiction administrative en France, avait suspendu un arrêté similaire, pris par le maire de Villeneuve-Loubet (sud-est), considérant que la baignade en burkini sur les plages de cette commune, n'a provoqué aucun trouble à l'ordre public.
Le 16 août dernier, le maire de Sisco avait pris un arrêté visant à interdire sur les plages de sa commune la baignade des personnes portant cette tenue vestimentaire.
Cette décision est intervenue après les violents incidents qui ont éclaté le 13 août, sur l'une des plages de cette commune, et qui ont opposé des familles d'origine maghrébine et des habitants du village, qui auraient pris en photo des femmes musulmanes se baignant en burkini.