Rachid Kassim, considéré comme l'un des propagandistes francophones les plus dangereux de Daech, est soupçonné d'avoir téléguidé des attentats en France en recrutant et en pilotant des volontaires à distance via la messagerie cryptée Telegram. Il se trouve actuellement à Mossoul, selon des sources sécuritaires françaises, au coeur de l'offensive lancée par les forces irakiennes appuyées par la coalition internationale.
Son père, Mohamed Kassim, a été interpellé jeudi matin par la police "à proximité de son domicile" dans la ville de Roanne. Il a été placé en garde à vue dans le cadre d'une enquête de droit commun - et non pour faire du terrorisme - ouverte localement. Son appartement a été perquisitionné, selon la source proche de l'enquête déjà citée.
La justice le soupçonne d'avoir adressé une lettre de "menaces visant plusieurs personnes" au quotidien de Lyon Le Progrès, dans laquelle il se rallie à l'idéologie de son fils.
Considéré comme un cadre de Daech, ce dernier est suspecté d'avoir inspiré, de manière plus ou moins directe, l'assassinat d'un policier et de sa compagne le 13 juin en région parisienne et celui d'un prêtre égorgé dans son église en Normandie (nord-ouest) le 26 juillet. Il aurait aussi piloté les projets d'attentats d'un commando de femmes arrêté début septembre après la découverte d'une voiture chargée de bonbonnes de gaz en plein coeur de Paris.
Ces dernières semaines, une dizaine de personnes, souvent jeunes voire mineures, ont été interpellées et écrouées, soupçonnées de vouloir commettre des attaques jihadistes. La plupart étaient en contact, via Telegram, avec Kassim.