"J'ai appris comme vous hier ces accusations", a assuré la ministre sur la radio France Info. "J'ai été très touchée en tant que femme, en tant que compagne, en tant que mère mais aussi en tant que ministre", a-t-elle ajouté.
Emmanuelle Cosse, elle aussi écologiste, s'exprimait pour la première fois publiquement depuis les accusations portées contre son époux Denis Baupin par au moins huit femmes, citées lundi par plusieurs médias. Ils sont mariés depuis juin 2015.
"On parle de faits qui sont d'une extrême gravité. Et si ces faits sont avérés, il faut que ça soit réglé devant la justice. Et si ces faits ne sont pas avérés, il faut aussi que ce soit réglé devant la justice (...), il n'y a pas d'autre choix", a-t-elle estimé.
Emmanuelle Cosse a également assuré son mari de sa "confiance", assurant ne pas être "troublée" par le nombre important de témoignages à charge.
Elle a encore dit ne "jamais (avoir) été saisie à aucun moment de signalements sur des faits de harcèlement sexuel ou d'agression sexuelle" lorsqu'elle était à la tête du parti écologiste EELV, entre décembre 2013 et son entrée au gouvernement en février 2016.
"Les questions de violences faites aux femmes sont inhérentes avec mon combat politique, je n'ai jamais transigé avec ça", a-t-elle insisté, alors qu'un élu du parti l'a accusée d'avoir tenté d'étouffer l'affaire.
"Je fais la part des choses entre ce qui peut concerner mon conjoint et ce qui peut me concerner moi", a-t-elle encore assuré.
Face au scandale, Denis Baupin a démissionné lundi de la vice-présidence de l'Assemblée nationale, tout en contestant "fondamentalement l'idée de harcèlement sexuel et plus encore d'agression sexuelle".
Cette nouvelle affaire écorne un peu plus l'image des hommes politiques français, fréquemment accusés de machisme et de gestes déplacés, après les révélations sur l'ancien chef du Fonds monétaire international (FMI), Dominique Strauss-Kahn, accusé de viol en mai 2011 dans un hôtel de New York.









