Les investigations ont été confiées à la Brigade de répression de la délinquance contre la personne (BRDP). Dans ce discours, prononcé lors de la "Convention de la droite", Eric Zemmour s'en était pris samedi, entre autres, aux immigrés "colonisateurs" et à "l'islamisation de la rue".
L'enquête a été ouverte pour "injures publiques en raison de l'origine ou de l'appartenance ou de la non appartenance à une ethnie, une nation, une race ou une religion déterminée" et "provocation publique à la discrimination, la haine ou la violence, à l'égard d'une personne ou d'un groupe de personnes à raison de leur origine ou de leur appartenance ou non appartenance à une ethnie, une nation, une race ou une religion déterminée".
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Le polémiste a prononcé ce discours, diffusé en direct par la chaîne d'informations LCI, au cours de la "Convention de la droite" organisée à Paris par l'ancienne députée d'extrême droite Marion Maréchal et ses proches.
Celui qui a été condamné récemment pour provocation à la haine religieuse a également cité l'écrivain Renaud Camus, théoricien du "grand remplacement" de la population blanche et chrétienne par une population immigrée musulmane, et ironisé sur les tenues de la porte-parole du gouvernement Sibeth Ndiaye, "sommet de la distinction française".
Interrogé par l'AFP, le Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA) avait indiqué avoir reçu "près de 400" saisines liées à cette diffusion.
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Ces déclarations ont suscité un tollé, jusqu'au sein du gouvernement, le Premier ministre en personne, Édouard Philippe, condamnant des discours "nauséabonds et profondément contraires à l'idée que nous nous faisons de la France et de la République".
LCI a reconnu de son côté une "erreur d'appréciation". "La diffusion du discours dans l'état n'était pas le format approprié pour notre chaîne", a indiqué dimanche la direction de la chaîne du groupe TF1 dans un communiqué. "Il y a bien eu contradiction et déconstruction des propos d'Éric Zemmour, mais c'était après-coup".