"Nous remercions l'Arabie saoudite (...) d'avoir opté pour une nouvelle attitude à l'égard des pèlerins iraniens", a déclaré Ali Ghazi-Asghar, le représentant du guide suprême iranien, l'ayatollah Ali Khamenei, pour le hajj.
Malgré la rupture des relations diplomatiques entre les deux pays, plus de 86.000 pèlerins iraniens ont participé au grand pèlerinage musulman la semaine dernière, contrairement à 2016 où ils n'avaient pas pu le faire.
Ils faisaient les frais de la rupture des relations diplomatiques entre leur pays et Riyad après le saccage en janvier 2016 de l'ambassade saoudienne à Téhéran par une foule qui réagissait à l'exécution dans le royaume d'un dignitaire religieux chiite saoudien.
"Aujourd'hui, après ce hajj réussi, c'est le bon moment pour que les deux parties négocient afin de régler les problèmes dans les autres domaines", a ajouté M. Ghazi-Asghar, a par ailleurs rapporté l'agence Isna.
"Le guide suprême iranien a toujours insisté sur le développement des relations entre l'Iran et les pays voisins et le gouvernement est aussi engagé dans ce domaine. Très certainement, si le dialogue commence, les problèmes pourront être réglés" entre les deux pays, a-t-il ajouté.
Pour sa part, le chef de la diplomatie iranienne, Mohammad Javad Zarif, a déclaré dans un entretien publié mardi par le site Khabaronline que si l'Arabie saoudite changeait d'attitude, "la réponse de l'Iran sera positive".
"La politique de l'Arabie saoudite en Syrie, au Yémen et à Bahreïn n'a eu aucun bénéfice pour ce pays (...) J'ai le sentiment que les Saoudiens vont très rapidement arriver à la conclusion que nous n'avons d'autres choix que de coopérer dans la région du Golfe persique", a-t-il ajouté.
L'Iran chiite et l'Arabie saoudite sunnite, les deux puissances rivales de la région, connaissent des relations très tendues depuis des années, en raison notamment de leurs différends sur plusieurs dossiers régionaux comme la guerre en Syrie, le conflit au Yémen, la situation à Bahreïn ou encore en Irak.