Dans certains cas, les symptômes de la maladie tendent à jouer les prolongations des mois durant. C’est ainsi le cas de 5 à 10% des Français qui souffrent de cette forme du virus. Mais si les contours du Covid long commencent peu à peu à se révéler, outre les symptômes déjà connus de la maladie, une étude britannique démontre désormais que le coronavirus altère également le cerveau des malades.
L’analyse de plusieurs centaines d’IRM cérébrales de patients ayant contracté le Covid-19 tend ainsi à démontrer une atrophie de la matière grise du cerveau. Un phénomène qui est en temps normal causé par le vieillissement. Autre point révélateur de cette étude, les patients chez lesquels se remarque cette atrophie n’ont pas pour autant soufferts d’une forme grave de la maladie.
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L’étude démontre par ailleurs que ces altérations de la matière grise sont du même ordre chez les personnes ayant développé une forme grave du Covid-19 et chez les personnes ayant uniquement souffert de symptômes légers.
«Ces nouvelles découvertes soulèvent des questions importantes, mais sans réponse: que signifient ces changements cérébraux suite au Covid-19 pour le processus et le rythme du vieillissement? Et, avec le temps, le cerveau récupère-t-il dans une certaine mesure d'une infection virale?», explique dans The Conversation, Jessica Bernard, professeure agrégée de la Texas A&M University qui étudie le vieillissement du cerveau.