États-Unis: écrasante victoire de Donald Trump à la primaire républicaine de l’Iowa

L'ancien président des États-Unis et candidat républicain à l'élection présidentielle, Donald Trump, lors de la soirée des primaires républicaines de l'Iowa, à Des Moines, dans l'Iowa, le 15 janvier 2024.

Donald Trump a facilement remporté la première des primaires républicaines, lundi soir dans l’Iowa, loin devant ses rivaux Ron DeSantis et Nikki Haley. L’ancien président Donald Trump espère s’assurer de sa victoire aux primaires avant que ne commencent ses procès au pénal, dont certains lui font risquer la prison.

Le 16/01/2024 à 08h14

Donald Trump a remporté lundi soir dans l’Iowa la première des primaires républicaines, une victoire écrasante annoncée une demi-heure à peine après le début du vote et qui consolide son statut de grand favori de la droite pour la présidentielle de novembre.

Le magnat de 77 ans, quatre fois inculpé au pénal, laisse loin derrière lui ses principaux rivaux Ron DeSantis et Nikki Haley avec 51% des voix, selon des résultats quasi définitifs. Il se rapproche ainsi d’un probable duel final avec le président démocrate Joe Biden, candidat à sa propre succession.

Devant ses partisans à Des Moines, la capitale de cet État du Midwest, Trump s’est lancé dans un exposé de son programme électoral, s’engageant s’il est élu à «fermer la frontière» avec le Mexique et à forer davantage de puits de pétrole.

Même s’il compte moins de 1% de la population des Etats-Unis, l’Iowa occupe une place de choix sur la scène politique américaine depuis plus de 50 ans car il donne un premier ton dans la saison des primaires. Et si l’ancien président n’avait pas obtenu la victoire annoncée dans l’Iowa, son image d’invincibilité risquait d’être entamée pour le reste de la course.

DeSantis devance Haley

Dès la semaine prochaine, le ballet très orchestré des primaires mènera les candidats républicains dans le New Hampshire, avant que, tour à tour, chacun des 50 Etats ne vote jusqu’en juin. En ligne de mire, la convention nationale de juillet qui investira officiellement le candidat républicain à la présidentielle.

Le gouverneur de Floride Ron DeSantis, un conservateur quadragénaire aux positions choc sur l’immigration ou l’avortement, occupe la deuxième place avec 21% des voix. Il a savouré son score devant ses partisans qu’il a remerciés de leur soutien.

L’ancienne ambassadrice à l’ONU Nikki Haley, unique femme dans la course, est arrivée troisième avec 19% mais ne s’est pas pour autant jugée vaincue. La quinquagénaire est la nouvelle coqueluche d’une partie de la droite et est très appréciée notamment par les milieux d’affaires. Quatrième avec environ 7%, Vivek Ramaswamy a lui annoncé jeter l’éponge et appelé à voter pour Donald Trump.

En attendant les procès

Les électeurs de l’Iowa se sont rassemblés dans des écoles, bibliothèques et casernes de pompiers de l’Iowa pour les fameux «caucus», ou réunions électorales. Allan Latcham, électeur et cardiologue de 62 ans, avoue avoir été «surpris» par la rapidité de l’annonce des résultats. «C’est une grande nuit», s’est-il réjoui, en disant vouloir que M. Trump «retourne à Washington» parce qu’«il va aider avec la frontière». L’immigration est l’un des sujets qui mobilise le plus les républicains.

Donald Trump veut à tout prix assommer la concurrence pour s’assurer de sa victoire avant que ne commencent ses procès au pénal -dont certains lui font risquer la prison. Mardi, s’ouvre l’un de ces procès à New York, où il est poursuivi pour la seconde fois au civil, pour diffamation, par une autrice qui l’a déjà fait condamner en 2023 pour agression sexuelle.

Par Le360 (avec AFP)
Le 16/01/2024 à 08h14