Le gouvernement américain a mis en place un nouveau comité fédéral qui aura la charge de le conseiller sur l’utilisation «sûre et sécurisée» de l’intelligence artificielle (IA). Il compte parmi ses membres les plus en vue les patrons d’OpenAI, Microsoft et Google, des entreprises qui font figure de chefs de file actuels de cette technologie.
Le nouveau comité aidera les autorités à lutter contre les perturbations liées à l’IA qui peuvent «avoir un impact sur la sécurité nationale ou économique, la santé publique ou la sûreté», a déclaré le ministère américain de la Sécurité intérieure dans un communiqué publié vendredi.
Chargé par le président Joe Biden de constituer cet organe consultatif composé de 22 membres, Alejandro Mayorkas, secrétaire général du ministère, a souligné que si l’IA est un outil de transformation, «elle présente des risques réels».
«Le conseil aidera le ministère de la Sécurité intérieure à rester à l’avant-garde des menaces en constante évolution posées par des acteurs étatiques hostiles et à renforcer notre sécurité nationale», précise le communiqué.
Attaques contre des infrastructures
L’IA peut être utilisée par des forces hostiles pour permettre des attaques plus rapides et à plus grande échelle contre des cibles telles que les pipelines, les chemins de fer et d’autres infrastructures stratégiques, avertit le document.
«L’intelligence artificielle est la technologie la plus transformatrice de notre époque, et nous devons nous assurer qu’elle est déployée de manière sûre et responsable», a mis en avant le PDG de Microsoft, Satya Nadella, dans le communiqué.
Les PDG d’Adobe, d’Alphabet, d’Advanced Micro Devices, de Cisco, d’IBM, de Nvidia, de Delta Airlines et de Northrop Grumman figurent aussi parmi les membres les plus influents du comité. Il comprend également des universitaires et des hommes politiques, dont le gouverneur du Maryland.
L’organe se réunira pour la première fois au début du mois de mai et formulera des recommandations pour l’adoption en toute sécurité de l’IA «dans les services essentiels dont les Américains dépendent chaque jour».