Cet homme de nationalité colombienne est accusé d'être un voyeur pratiquant l"upskirting", qui consiste à "enregistrer sans autorisation des vidéos sous les jupes et les robes de femmes pour les poster sur des sites pornographiques", selon le communiqué de la police.
"L'enquête a débuté en mars quand les vidéos ont été découvertes sur des pages de contenu pornographique", a expliqué à la presse le policier Rafael Fernandez, inspecteur en chef des réseaux de l'unité de cyber-délinquance.
Au terme de mois d'enquête, l'homme a été arrêté en flagrant délit dans le métro de Madrid.
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Il posait sur le sol son sac à dos, dans lequel était caché un téléphone portable, caméra allumée, et filmait de près fesses et sous-vêtements, mais aussi parfois le corps entier et le visage.
Il a été mis en examen et placé en détention provisoire en Espagne pour "attentat à la pudeur" et "corruption, abus ou prostitution de mineures", certaines des femmes filmées à leur insu n'ayant pas 18 ans.
Le quinquagénaire est soupçonné d'avoir publié 283 vidéos sur des sites pornographiques où ses images ont été vues plus d'un million de fois.
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"Cinq cent cinquante-cinq femmes différentes y apparaissent, dont 29 ont pu être identifiées et entendues", a précisé Fernandez.
L'homme aimait agir dans le métro et les trains de banlieue mais avait aussi suivi des femmes jusque dans des supermarchés, a relevé l'officier de police.
Selon le communiqué, il agissait "de manière compulsive", étant capable de filmer près de trente femmes en cinq jours.
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Ce type de voyeurisme, répandu grâce à la miniaturisation des caméras, est de plus en plus souvent dénoncé à travers le monde, notament en Corée du Sud.
En janvier, le Parlement britannique a adopté un projet de loi visant à punir de deux ans de prison le fait de prendre des photos sous les jupes des femmes.
En France, la "captation d'images impudiques" est punie par une loi promulguée en 2018.









