Les militants de la CUP (Candidature d'unité populaire), parti indépendantiste et républicain d'extrême gauche, devaient être entendus le 7 décembre par un juge de l'Audience nationale, haute juridiction basée à Madrid, pour un délit présumé d'"injure à la Couronne".
Trois d'entre eux ont été arrêtés lundi à Barcelone et transportés à Madrid pour être entendus et deux autres l'ont été mardi alors qu'ils voyageaient à bord d'un bus en direction de la capitale où ils comptaient manifester leur soutien à leurs camarades, ont confirmé des sources policières.
Les cinq sont accusés d'avoir participé à une manifestation où des photos du roi Felipe VI et des drapeaux espagnols avaient été brûlés le 11 septembre, lors de la "Diada", la journée "nationale" de la Catalogne, riche région du nord-est fière de sa langue et de sa culture.
L'injure à la Couronne est punie par le code pénal espagnol de peines de six mois à deux ans de prison.
Pour protester contre ces poursuites plusieurs députés régionaux de la CUP ont "récidivé" lundi en déchirant devant les caméras des photos de Felipe VI.
Ce petit parti anticapitaliste, qui défend la désobéissance aux institutions espagnoles, est l'allié du gouvernement indépendantiste catalan, qui a besoin de son soutien au Parlement régional pour garder sa majorité.
L'exécutif présidé par Carles Puigdemont souhaite organiser un référendum sur l'indépendance de la Catalogne en septembre 2017 malgré l'opposition de Madrid.
Si le "oui" l'emporte, la CUP souhaite que la Catalogne proclame immédiatement son indépendance.