Ces contrôles systématiques aux frontières extérieures de l'UE interviennent, en application d'une nouvelle législation européenne qui cible les "combattants étrangers" se rendant ou revenant d'Irak et de Syrie.
Les ressortissants de l'UE et les membres de leur famille sont ainsi soumis à des vérifications frontalières plus strictes dans les aéroports, les ports maritimes, et les gares ferroviaires internationales.
Un nouvel article du code frontières Schengen prévoit un renforcement des mesures de sécurité lors de l'entrée ou de la sortie de ce même espace. La police devra en effet désormais consulter systématiquement les bases de données policières.
Des contrôles qui concerneront notamment les personnes se rendant aux États-Unis, au Canada, au Royaume-Uni, en Afrique et en Asie, de même que dans d'autres destinations touristiques en dehors de l'espace Schengen.
En cas de personne connue ou signalée, le voyageur sera soumis à un contrôle approprié. Ces vérifications renforcées seront d'application à tous les points de passage frontaliers de l'espace Schengen.
Avant l'entrée en vigueur de cette nouvelle mesure, seuls les ressortissants de pays tiers (hors UE) faisaient l'objet de contrôles systématiques aux frontières extérieures, avec consultation des bases de données disponibles, au moment de leur entrée dans l'Union.
Le nouveau règlement prévoit des contrôles poussés également au moment de la sortie de l'Union et, surtout, il les étend aux ressortissants européens, qui n'étaient soumis jusqu'ici qu'à une simple vérification de leurs documents d'identité.
Proposée par la Commission européenne un mois après les attentats de Paris du 13 novembre 2015, cette législation a ensuite fait l'objet d'une négociation entre les Etats membres et le Parlement européen. Ce dernier l'a adoptée en février dernier et son entrée en vigueur a été fixée pour ce vendredi.