Erdogan annonce la neutralisation du «chef présumé» de l’État islamique en Syrie

Lors d'une interview sur la chaîne TRT Türk, le président Recep Tayyip Erdogan a affirmé que les services de renseignement turcs ont “neutralisé" le chef présumé de Daech.

Le président turc Recep Tayyip Erdogan déclaré, hier dimanche 30 avril, qu’une opération conduite par les services de renseignement turcs en Syrie a permis de neutraliser Abou Hussein al-Qourachi, le «chef présumé» du groupe jihadiste État islamique.

Le 01/05/2023 à 08h11

Le «chef présumé» du groupe jihadiste État islamique (EI) a été «neutralisé» samedi en Syrie lors d’une opération conduite par les services de renseignement turcs, a affirmé dimanche le président turc Recep Tayyip Erdogan.

«Le chef présumé de Daesh, nom de code Abou Hussein al-Qourachi, a été neutralisé lors une opération menée hier par le MIT (services secrets turcs) en Syrie», a déclaré le chef de l’État turc lors d’une interview sur la chaîne de télévision TRT Türk. M. Erdogan a précisé que les services de renseignements turcs suivaient la trace du dirigeant de l’organisation terroriste «depuis longtemps», sans fournir davantage de détails sur les circonstances de l’opération.

L’État islamique avait annoncé le 30 novembre la mort de son précédent chef, Abou Hassan al-Hachimi al-Qourachi, sans en préciser les circonstances, et son remplacement immédiat par Abou Al-Hussein al-Husseini al-Qourachi.

Selon un correspondant de l’AFP dans le nord de la Syrie, les services de renseignement turcs et la police militaire locale soutenue par la Turquie bouclaient samedi une zone située au nord de la localité de Jandairis, dans la région d’Afrine (nord-ouest), à une dizaine de kilomètres de la frontière turque.

Des habitants de cette localité, interrogés par l’AFP, avaient affirmé qu’une opération avait visé une ferme abandonnée qui servait par le passé d’école islamique. La Turquie déploie des troupes dans le nord de la Syrie depuis 2020 et contrôle des zones entières avec ses supplétifs syriens.

Attaques meurtrières

L’armée américaine a mené ces dernières années plusieurs frappes ciblant des chefs de l’État islamique en Syrie. Elle avait annoncé mi-avril avoir «probablement» tué dans le nord de la Syrie un chef du groupe jihadiste qui planifiait des attaques en Europe et au Moyen-Orient.

Le commandement militaire des États-Unis pour le Moyen-Orient (Centcom) avait précisé qu’il s’agissait d’un haut dirigeant de l’EI en Syrie, identifié comme Abdel Hadi Mahmoud al-Haji Ali.

Malgré sa défaite territoriale, l’EI mène toujours des attaques en Syrie. Au moins 41 personnes, dont 24 civils, ont été tuées le 16 avril dans le pays dans deux attaques attribuées au groupe jihadiste contre des ramasseurs de truffes des sables et des bergers.

Début avril, l’armée américaine a annoncé avoir tué un dirigeant de l’EI responsable d’attaques en Europe, qu’elle a identifié comme étant Khaled Aydd Ahmad al-Jabouri.

L’EI a revendiqué une série d’attaques meurtrières en Europe du temps de sa puissance, alors qu’il contrôlait de vastes régions en Syrie et en Irak. En octobre 2019, Washington avait annoncé la mort du chef de l’EI, Abou Bakr al-Baghdadi, lors d’une opération américaine. Ses deux successeurs avaient été tués en Syrie en février et en novembre 2022.

Par Le360 (avec AFP)
Le 01/05/2023 à 08h11