Discussions entre Israël, Qatar et États-Unis à New York

(ARCHIVES) L'envoyé spécial américain Steve Witkoff s'adresse aux journalistes devant l'aile ouest de la Maison-Blanche, à Washington, le 6 mars 2025. Le président Donald Trump a confirmé le 3 août que son envoyé spécial Steve Witkoff se rendrait en Russie la semaine prochaine, à l'approche de l'échéance des sanctions américaines et de l'escalade des tensions avec Moscou. (Photo de Mandel NGAN / AFP). AFP or licensors

Les États-Unis ont accueilli dimanche de discrètes discussions entre Israéliens et Qataris à New York, a confirmé à l’AFP un haut responsable de la Maison Blanche, trois mois après la frappe israélienne sur le territoire de l’allié américain dans le Golfe.

Le 08/12/2025 à 07h28

Ce haut responsable a confirmé que la réunion avait eu lieu, sans donner de détails.

C’est Steve Witkoff, l’émissaire de Donald Trump pour les conflits au Moyen-Orient et en Ukraine, qui en était l’hôte, a rapporté par ailleurs le média américain Axios en citant deux sources anonymes, ajoutant que le chef du Mossad David Barnea s’était déplacé côté israélien.

Selon Axios, il s’agissait de «la réunion au plus haut niveau entre ces pays depuis l’accord pour mettre fin à la guerre à Gaza, pour lequel le Qatar a joué un rôle clé de médiateur».

Interrogé par l’AFP, le département d’Etat américain n’a pas fait de commentaire.

Les États-Unis sont de très proches alliés de ces deux pays, mais Israël et le Qatar n’ont pas normalisé leurs relations diplomatiques.

Samedi, le Qatar et l’Égypte ont tous deux appelé au retrait des troupes israéliennes du territoire palestinien et au déploiement rapide d’une force internationale de stabilisation pour consolider la fragile trêve.

«Nous sommes à un moment critique (...) Nous ne pouvons pas encore considérer qu’il y a un cessez-le-feu, un cessez-le-feu ne peut être complet qu’avec le retrait total des forces israéliennes, (et) un retour de la stabilité à Gaza», a affirmé le Premier ministre qatari Cheikh Mohammed ben Abdelrahmane al-Thani.

Le Qatar a joué un rôle clé de médiateur dans les pourparlers indirects entre Israël et le Hamas depuis le déclenchement de la guerre, provoquée par l’attaque sans précédent du Hamas sur Israël le 7 octobre 2023.

Ce pays du Golfe fait partie des garants du fragile accord de cessez-le-feu en vigueur depuis le 10 octobre, aux côtés de l’Égypte, des États-Unis et de la Turquie.

Début septembre, une frappe israélienne sans précédent, dont Donald Trump avait dit être «très mécontent», avait visé une réunion de négociateurs du Hamas dans la capitale qatarie, Doha, faisant six morts.

Fin septembre, juste après les excuses du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu auprès du Qatar, la Maison Blanche avait annoncé la mise en place d’un groupe entre les trois pays pour «améliorer la coordination, renforcer la communication, résoudre les griefs mutuels et intensifier les efforts collectifs pour prévenir les menaces.»

Axios écrit que la rencontre de dimanche à New York était la première dans ce cadre.

Par Le360 (avec AFP)
Le 08/12/2025 à 07h28