Traffic (Wildlife Trade Monitoring Network), ONG de surveillance de la faune sauvage, déclare que Facebook n'en fait pas assez pour lutter contre le fléau.
Entre les seuls mois de juin et août 2016, plus de 5.000 reptiles appartenant à 115 espèces différences ont été mis en vente dans 90 groupes Facebook de discussion.
"Facebook est la plateforme de choix des braconniers aux Philippines à cause de sa popularité et de l'insuffisance de ses systèmes de surveillance internes", dit le rapport.
"L'ampleur du trafic en ligne d'animaux sauvages dépasse tout simplement l'entendement", a commenté Serene Chng, chargée de l'Asie du Sud-Est de l'organisation. "Ce petit instantané montre comment les réseaux sociaux sont le nouvel épicentre du trafic de la faune sauvage".
Les groupes de discussions étudiés par l'ONG dans lesquels étaient proposés des reptiles vivants avaient plus de 350.000 membres au début de l'étude. La plupart des transactions étaient réalisées via le service Facebook Messenger, ajoute l'organisation, qui dit que le trafic continue malgré des opérations régulières des autorités.
Plus de la moitié des espèces concernées sont protégées au niveau international et par la loi philippine sur la faune sauvage, qui prévoit amendes et peines de prison pour les trafiquants.
Des tortues rayonnées, des tortues de Hamilton ou des boas de Duméril en faisaient partie de même que des crocodiles des Philippines et tortues des forêts des Philippines en danger critique.
Dans un communiqué, le service communication de Facebook a expliqué que le réseau ne tolérait pas ce genre de trafic, ajoutant qu'il travaillait avec l'ONG pour éradiquer le problème.
"Facebook ne permet pas la vente et le trafic d'animaux en danger et n'hésitera pas à effacter tout matériel qui violerait les normes de notre communauté lorsqu'il nous est signalé".