Des SMS mettent à nu les violentes déviances sexuelles de Tariq Ramadan

Tariq Ramadan, islamologue. 

Tariq Ramadan, islamologue.  . DR

Revue de presseKiosque360. Ce 22 octobre, l’islamologue Tariq Ramadan, accusé de viols, avait une nouvelle fois rendez-vous avec le juge d’instruction chargé de son dossier. Des centaines de SMS, épluchés depuis septembre, donnent une nouvelle tournure à cette affaire.

Le 22/10/2018 à 23h03

Après s’être toujours refusé, depuis sa mise en examen et son incarcération le 2 février dernier, à reconnaître avoir eu des relations sexuelles avec les deux plaignantes, Henda Ayari et la surnommée Christelle, qui l’accusent de viols, Tariq Ramadan a fini par changer sa version des faits. Le petit-fils du fondateur des Frères musulmans d’Egypte a fini par reconnaître des relations sexuelles avec ses accusatrices, avant de préciser qu’il s’agissait d’actes «consentis».

Ce retournement intervient, selon le site français lepoint.fr, suite à la mise à jour du contenu d’un portable de Christelle (nom d’emprunt d’une plaignante). En effet, les quelque 435 SMS expertisés, qui ont fait l’objet d’un rapport remis aux magistrats chargés du dossier, concernent des échanges explicites entre Tariq et Christelle, durant les quatre derniers mois de 2009.

Dans ces textos, Tariq Ramadan «détaillait à l'avance ses fantasmes sexuels violents et dominateurs, qui concordent avec la description initiale des faits par Christelle: gifles, coups de poing, cheveux tirés, humiliations…», précise lepoint.fr.Sauf que, dans un autre SMS où Tariq Ramadan tente de s’excuser de lui avoir peut-être fait passer de mauvais moments par son comportement violent, Christelle lui répond: «Si je passais un mauvais moment je serais partie... je suis restée et je t'ai donné plus qu'à quiconque et ta peau me manque... Tu m'as manqué dès que j'ai passé la porte...»! Autant de revirements et de contradictions qui seront saisis au bond par les avocats des parties pour tenter de marquer des points les uns contre autres.

Pour Me Éric Morain, avocat de Christelle, sa cliente a certes «prévu d'avoir une relation sexuelle dans cet hôtel (à Lyon) avec Tariq Ramadan puisqu'ils s'étaient mariés par Skype peu de temps auparavant». Mais il ajoute immédiatement qu’elle «n'y allait pas pour se faire violer!».

Pour sa part, la défense de Tariq Ramadan a versé, vendredi dernier, de nouveaux éléments à décharge de l’islamologue, concernant ses «rapports» avec Henda Ayari. Parmi ces nouveaux éléments, il y a aussi des SMS dont l’un a été retranscrit par lepoint.fr: «Je suis jalouse de tes soumises, elles doivent bien s'éclater avec toi sauf quand tu les frappes, c'est bien fait, sûrement qu'elles le méritent! J'aime bien ton côté fou et sage à l'extérieur.»

Mais pour un expert des affaires judiciaires, le problème est maintenant de savoir pourquoi Tariq Ramadan a menti pendant plus de 10 mois sur la «nature» exacte de ses rapports avec ses accusatrices, en reconnaissant aujourd’hui des rapports sexuels consentis, alors qu’ils les avait jusqu’ici niés.

C’est ce qui fait dire à Jonas Haddad, avocat de Henda Ayari, que Tariq Ramadan «a menti depuis le début de cette affaire en niant des relations et qu'il lui a fallu un an pour avouer. Faudra-t-il encore un an pour qu'il avoue le reste?».

Par Mohamed Deychillaoui
Le 22/10/2018 à 23h03