Lors d'une rare apparition publique, cheikh Abdallah ben Mohamed ben Saoud Al-Thani, directeur général de Qatar Investment Authority (QIA), a affirmé qu'il n'y avait "pas de problème" pour le fonds totalisant plus de 300 milliards de dollars (250,5 milliards d'euros).
La crise du Golfe est entrée mercredi dans son 100e jour. Le 5 juin, l'Arabie saoudite, les Emirats arabes unis, Bahreïn et l'Egypte ont rompu leurs relations avec le Qatar et lui ont imposé des sanctions économiques (arrêt des liaisons aériennes, maritimes et terrestres) après l'avoir accusé de soutenir des groupes islamistes radicaux. Doha a nié ces accusations.
"Les affaires continuent. Business as usual", a déclaré cheikh Abdallah lors d'une intervention à la Carnegie Mellon University, sur son campus de Doha. "On va bien", a-t-il ajouté.
Dans un rapport publié mercredi, l'agence de notation financière Moody's a estimé que la crise actuelle affectait les économies de l'ensemble des monarchies du Golfe qui sont confrontées à des difficultés de crédit.
Interrogé sur les effets de la crise, cheikh Abdallah a affirmé que l'exposition du Qatar par rapport aux pays qui le boycottent était "très, très faible", ajoutant que le fonds poursuivrait sa politique d'investissement dans des entreprises technologiques et d'infrastructure aux Etats-Unis.
"L'avenir, c'est la technologie", a-t-il dit, en citant notamment des entreprises de pointe du secteur de la santé qui travaillent sur des traitements anticancéreux.
En 2015, cheikh Abdallah avait annoncé que la QIA investirait jusqu'à 35 milliards de dollars aux Etats-Unis les cinq années suivantes. En décembre, Doha a indiqué que 10 milliards supplémentaires seraient investis dans des projets d'infrastructure aux Etats-Unis.
Environ la moitié de ces 45 milliards de dollars (37,5 milliards d'euros) ont été investis, a précisé cheikh Abdallah mercredi.
La QIA a ouvert un bureau à New York et en ouvrira un autre dans la Silicon Valley, a-t-il indiqué.