Les filiales ivoiriennes d’Orange et de MTN ont procédé hier mardi 15 décembre, à la primature, au versement d’un premier acompte pour le renouvellement de leurs licences d’exploitation de téléphonie mobile. Les deux leaders du marché ivoirien ont respectivement déboursé 50 et 75 milliards FCFA, soit un total de 125 milliards FCFA, gageant ainsi de leur volonté à poursuivre leurs opérations dans le pays. «Cela vient sceller la confiance entre les opérateurs de téléphonie mobile et l’Etat», a commenté Koné Bruno, le ministre ivoirien en charge des TIC.
Il s’agit des premiers actes de renouvellement depuis l’annonce, en novembre dernier, des nouvelles conditions d’octroi de licence dans le secteur. Fixé à 20 milliards FCFA à l’arrivée deux premières compagnies en 1996 (Ivoiris et Telecel, reprises tour-à-tour par Orange et MTN), pour une durée de 20 ans, le coût de la licence est passée à 100 milliards de FCFA pour une autorisation d’activité portant sur 15 ans.
Le gouvernement ivoirien a justifié cette nouvelle donne, résultat d’études techniques, notamment par les investissements nécessaires pour créer un environnement favorable aux activités du secteur. L’on pourra citer notamment l’appel d’offres lancé afin de regrouper les «petits» opérateurs (GreenN, Comium, Café Mobile, et Warid Telecom) dans le but de limiter le marché à 4 opérateurs et, surtout, l’arrivée de la 4G au premier trimestre 2016.
L’autre acteur, Moov, filiale de Maroc Telecom, entré sur le marché ivoirien en 2006, dispose encore d’une dizaine d’années avant de procéder à un renouvellement de son autorisation.
Le secteur de la téléphonie mobile est particulièrement dynamique en Côte d’Ivoire. Avec un chiffre d’affaires de plus de 1 000 milliards FCFA par an, il représente 8% du PIB et contribue à hauteur de 300 milliards au budget de l’Etat. Et d’ici 2020, il devrait atteindre 15% du PIB, prévoit le Premier ministre ivoirien, Kablan Duncan.
Orange et MTN, représentés à l’occasion respectivement par leurs directeurs généraux, Mamadou Bamba et Freddy Tchalla, se sont engagés à solder le reliquat à partir d’avril 2016, soit à la période de fin officielle de leurs licences.
Le taux de pénétration du mobile était estimé à 97% de la population ivoirienne à fin décembre 2014.