Le patronat ivoirien et les organisations syndicales de travailleurs du secteur privé sont parvenus à adopter un nouveau barème des salaires minima catégoriels conventionnels en remplacement de celui de 1998. Le nouveau barème rendu public ce 12 janvier concède une hausse des salaires de base allant de 8 à 11% selon les secteurs d’activités.
A titre d’exemple, les travailleurs du secteur des banques et assurances enregistrent une revalorisation de 11%. Ceux du commerce, de la distribution et des professions libérales ou encore du tourisme, l’hôtellerie et du BTP bénéficient de 9%. Les entreprises pétrolières de distribution obtiennent de 8,17% de hausse. Les secteurs agricoles, de l’élevage, du transport et certaines industries (textile, alimentaires, thon, bois, etc.) ont vu leurs rémunérations valorisées de 8%
La nouvelle nomenclature prend en compte «les augmentations octroyées par les entreprises à l'ensemble de leurs salariés depuis 1998 ainsi que les «à-valoir» sur augmentations légales ou conventionnelles qui sont également à prendre en compte dans l'application du nouveau barème», précise l’institution dans son communiqué.
Le secteur privé emboite ainsi le pas au gouvernement ivoirien qui a consenti une revalorisation salariale au profit des fonctionnaires dans le courant de l’année dernière, après l’augmentation (en novembre 2013) du SMIG qui est passé de 36.000 à 60.000 francs CFA, soit un peu plus de 90 euros. Des hausses rendues possibles par les bons résultats enregistrés de l’économie ivoirienne ces dernières années.
Selon une étude de la Banque mondiale, le niveau moyen de rémunération des actifs en Côte d’Ivoire, estimé à 120.000 francs CFA par mois, soit environ 182 euros, est inférieur à la moyenne africaine.
La mesure a pris effet depuis le 1er janvier 2016.










