Le 8 avril 2019, Washington place les Gardiens de la Révolution, armée idéologique iranienne, sur sa liste noire des "organisations terroristes". C'est la première fois qu'une organisation "faisant partie d'un gouvernement étranger" est visée par Washington, déclare Donald Trump.
La "force Qods", chargée des opérations extérieures des Gardiens, est également placée sur cette liste.
L'Iran accuse les Etats-Unis d'être un "Etat parrain du terrorisme" et les forces américaines déployées au Moyen-Orient, dans la Corne de l'Afrique et en Asie centrale, des "groupes terroristes".
Le 5 mai, le conseiller à la sécurité nationale américain, John Bolton, annonce le déploiement d'un porte-avions et de bombardiers au Moyen-Orient. "Les Etats-Unis ne cherchent pas la guerre avec le régime iranien, mais nous sommes totalement préparés à répondre à toute attaque, qu'elle soit menée par procuration, par le corps des Gardiens de la Révolution islamique ou par les forces régulières iraniennes", déclare-t-il.
Le 8 mai, l'Iran décide de cesser de limiter ses réserves d'eau lourde et d'uranium enrichi, des mesures auxquelles il s'était engagé dans le cadre de l'accord international de 2015 visant à limiter son programme nucléaire.
Un an après le retrait des Etats-Unis de l'accord et le rétablissement de sanctions contre l'Iran, Donald Trump impose de nouvelles sanctions contre "les secteurs iraniens du fer, de l'acier, de l'aluminium et du cuivre". Téhéran donne 60 jours aux Etats encore parties à l'accord pour l'aider à contourner les sanctions américaines, faute de quoi il renoncera à deux autres de ses engagements.
Lire aussi : L’Iran annonce avoir abattu un drone américain, pic de tension avec les Etats-Unis
Le 12 mai, quatre navires, dont trois pétroliers, sont la cible d'"actes de sabotage" au large des Emirats arabes unis, à l'entrée du Golfe.
Le 30, John Bolton affirme que l'Iran est "très vraisemblablement" derrière les attaques. Le lendemain, le secrétaire d'Etat américain, Mike Pompeo, accuse l'Iran d'avoir voulu faire monter le prix du pétrole à travers ces actes.
Le 6 juin, les Emirats indiquent qu'une enquête multinationale a conclu à la responsabilité probable d'un "acteur étatique" mais aucune preuve ne permet à ce stade de dire qu'il s'agit de l'Iran.
Le 13, deux pétroliers, dont l'un est japonais, sont attaqués en mer d'Oman. Washington, Londres et Ryad accusent l'Iran, qui nie.
Le 16 juin, le commandement américain au Moyen-Orient indique qu'un missile iranien a en vain tenté d'abattre un drone américain en mission de surveillance.
Lire aussi : Sommet arabe: l'Iran, une menace pour la sécurité et la stabilité de la région
Un drone américain avait été abattu le 6 juin par un missile tiré depuis le Yémen avec "une assistance iranienne", selon Washington.
Le 17, Téhéran annonce que ses réserves d'uranium enrichi passeront à partir du 27 juin au-dessus de la limite prévue par l'accord nucléaire.
Les Etats-Unis décident d'envoyer 1.000 militaires supplémentaires au Moyen-Orient. Fin mai, ils avaient déjà annoncé le déploiement de 1.500 soldats, après l'envoi dans le Golfe d'un navire de guerre et d'une batterie de missiles Patriot.
Le 20, les Gardiens de la Révolution annoncent avoir abattu un drone américain qui avait "violé l'espace aérien iranien". Washington confirme que les forces iraniennes ont abattu un drone de surveillance américain mais affirme qu'il se trouvait dans l'espace aérien international. "L'Iran a fait une énorme erreur!", lance Donald Trump. Mais il évoque l'hypothèse d'une erreur humaine dans le tir iranien. "J'ai du mal à croire que cela était délibéré", ajoute-t-il.
Téhéran dit vouloir porter l'affaire devant l'ONU. L'Arabie saoudite met en garde l'Iran contre "un prix à payer" si le pays poursuit ses "politiques agressives".