Un TGV reliant Barcelone à Lyon (France), qui devait arriver à 12h26, a dû rebrousser chemin, selon la compagnie ferroviaire nationale Renfe.
Concernant les routes, les perturbations affectaient notamment l'autoroute AP-7, qui longe la côte méditerranéenne espagnole et relie l'Andalousie à la frontière française, et l'autoroute A-2 reliant Barcelone à Madrid.
Au total, en début de matinée les routes et autoroutes de la région étaient coupées en une cinquantaine d'endroits, selon les autorités routières catalanes. L'avenue Diagonal était également bloquée à l'entrée de Barcelone.
Cet appel à une grève générale a été lancé par l'organisation intersyndicale indépendantiste CSC, pour protester contre la précarité au travail et un décret du gouvernement central espagnol assouplissant les formalités de départ des entreprises de Catalogne.
Mais le mouvement, soutenu par deux puissantes associations séparatistes, l'Assemblée nationale catalane et Omnium Cultural, a aussi un caractère politique, les mouvements indépendantistes réclamant la libération de leurs dirigeants détenus.
Il n'est pas soutenu par les principaux syndicats espagnols, CCOO y UGT, mais devrait également toucher les écoles, le premier syndicat de l'Éducation publique catalane, l'USTEC, participant à la grève.
Des groupes de manifestants portant des banderoles indépendantistes et des pancartes réclamant la liberté pour leurs responsables détenus étaient présents en différents points de blocage, comme à la gare de Gérone, où des centaines de personnes ont forcé un barrage policier pour descendre sur les voies et empêcher la circulation des trains.
"Attention! D'importants problèmes touchent tout le réseau régional en raison de la présence de personnes et d'objets sur les voies", a annoncé le service catalan de trains de banlieue (Rodalies Catalunya) sur Twitter.
Le principal marché alimentaire de la région, Mercabarna, a en revanche ouvert ses portes, de même que les commerces et cafés de Barcelone, tandis que le métro fonctionnait à 85%.
À Barcelone, le mouvement paraît avoir un impact moindre que la grève générale du 3 octobre déclenchée contre la répression policière lors du référendum d'autodétermination interdit, très suivie.