Les perquisitions dans le quartier de Tempelhof ont commencé à 06H30 (04H30 GMT) et concernent un Marocain de 51 ans, soupçonné d'avoir tenté de recruter des gens pour rejoindre la Syrie, précise la police dans un communiqué.
"Nous cherchons des éléments de preuves pour voir si ces accusations sont vraies", a dit à l'AFP un porte-parole de la police berlinoise présent sur les lieux, précisant que les policiers ne prévoyaient aucune arrestation et qu'ils ne faisaient que procéder à des perquisitions. "Il n'y a aucune indication que quelque chose se préparait en Allemagne", a-t-il ajouté.
Mais si des personnes sont amenées à partir combatte en Syrie "ils y gagneront une expérience de la violence et un jour ou l'autre peuvent revenir à Berlin", a noté le porte-parole.
Un Macédonien de 19 ans soupçonné
Les perquisitions visent sept appartements et une mosquée, dont le local d'une association voisine. Un photographe de l'AFP a vu les policiers sortant de l'immeuble abritant le lieu de culte en portant des sacs ainsi que des ordinateurs. Ils ont aussi évacué des lieux une femme portant le voile intégral et deux enfants sans les placer en détention. Un Macédonien de 19 ans est également soupçonné dans cette affaire, selon le communiqué de la police. Les autorités pensent qu'il combat actuellement en Syrie après avoir été recruté dans cette mosquée.
Le porte-parole de la police a par ailleurs précisé que cette enquête n'avait aucun lien avec l'incident de jeudi lorsqu'un Irakien, déjà condamné pour "terrorisme", a été tué par la police à Berlin après avoir poignardé une policière.
Si l'Allemagne n'a jusqu'à présent pas été touchée par une attaque jihadiste d'ampleur, contrairement à d'autres pays européens, deux combattants germanophones revendiquant leur appartenance au groupe jihadiste Etat islamique (EI) en Syrie avaient menacé le pays en août dernier.
Selon les médias, les services de renseignement allemands estiment le nombre de djihadistes partis d'Allemagne vers la Syrie à environ 600.