Le procureur général d'Arabie saoudite a annoncé mardi que sur les 381 suspects interrogés dans le cadre d'une campagne anticorruption lancée le 4 novembre, au total 56 sont toujours en détention. Dans une déclaration officielle, Saoud Al Mojeb a précisé que la valeur estimée des accords transactionnels conclus avec certains suspects dépassait 400 milliards de riyals (107 milliards de dollars).
Cette campagne anticorruption sans précédent dans le royaume saoudien avait été lancée par le puissant prince héritier Mohammed ben Salmane, 32 ans. Parmi les suspects figuraient des princes, des ministres, d'anciens ministres et des hommes d'affaires.
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Le plus médiatisé d'entre eux, le prince Al-Walid ben Talal, 62 ans, cousin du prince héritier, a été libéré samedi après avoir conclu un "arrangement" avec les autorités dont la teneur n'a pas été divulguée. Il fait partie des plus grandes fortunes mondiales.
Al-Walid ben Talal était détenu avec d'autres personnalités à l'hôtel Ritz-Carlton, un palace de la capitale saoudienne fermé au public et transformé en "prison dorée" depuis près de trois mois. L'AFP a tenté de contacter l'hôtel mardi, mais il était impossible de savoir si tous ses occupants avaient quitté les lieux. Le Ritz-Carlton doit rouvrir en principe le 14 février. Cet hôtel n'était pas le seul site de détention des suspects interrogés dans le cadre de la campagne anticorruption.