"Tous les aéronefs privés, propriété d'Algériens, immatriculés en Algérie ou à l'étranger, sont interdits de décollage ou d'atterrissage sur le territoire national", est-il indiqué dans le Notam (acronyme anglais de "Notice aux aviateurs") DAAA-A0992, authentifié par un professionnel du secteur aérien.
Cette interdiction est valable jusqu'au 30 avril.
Les Notam sont des avis diffusés localement ou internationalement par les autorités aéronautiques nationales pour notifier aux pilotes toute information intéressant la navigation ou la sécurité aérienne.
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L'avis ne précise pas les motifs de cette interdiction.
Selon des médias algériens la décision d'interdire les vols d'avions privés en Algérie est destinée à empêcher certaines personnalités, susceptibles de faire l'objet d'enquêtes, de fuir le territoire national.
Dans la nuit, l'ancien patron des patrons, Ali Haddad, prospère et influent homme d'affaires proche du président Bouteflika, a été arrêté alors qu'il allait passer la frontière avec la Tunisie.
Les motifs de l'arrestation de Ali Haddad, PDG du plus important groupe privé de BTP algérien, qui a démissionné jeudi dernier du Forum des chefs d'entreprises (FCE), la principale organisation patronale, n'ont pas été précisées.
L'Algérie connait depuis plus d'un mois un mouvement de contestation populaire, avec notamment des manifestations massives chaque vendredi, contre le maintien à son poste du président Abdelaziz Bouteflika, en fonctions depuis deux décennies, et plus largement contre le pouvoir.