Algérie: le défenseur des droits de l'homme Fekhar condamné à 5 ans de prison

Le militant des droits de l’Homme Kamel-Eddine Fekhar entame une grève de la faim pour protester contre sa détention "arbitraire"

Le militant des droits de l’Homme Kamel-Eddine Fekhar entame une grève de la faim pour protester contre sa détention arbitraire . DR

Le défenseur des droits de l’homme algérien Kamel Eddine Fekhar a été condamné, mercredi, par un tribunal algérien à 5 ans de prison dont 18 mois ferme pour ses articles de presse.

Le 25/05/2017 à 10h46

Le journaliste et défenseur des droits de l’homme algérien Kamel Eddine Fekhar a été condamné, mercredi, par un tribunal algérien à 5 ans de prison dont 18 mois ferme pour ses articles de presse, rapporte jeudi le journal El Watan.

Un autre militant, Abdellah Benabdellah, a été condamné à 3 ans de prison dont 18 mois ferme.

Les articles de presse en question, ont été écrits par Fekhar, en 2013, pour "lancer un appel à l’aide et dénoncer la complicité des forces de sécurité", lors des répressions des manifestations à Ghardaia, explique le journal citant Me Salah Debbouz, membre du collectif d’avocats de Fekhar.

Fekhar, ex-responsable du bureau de la Ligue algérienne pour la défense des droits de l’Homme (LADDH), devrait comparaitre ce jeudi devant le juge, aux côtés d’une quarantaine d’autres prévenus, arrêtés après les affrontements intercommunautaires meurtriers ayant endeuillé la ville en juillet 2015.

Détenu depuis cette date sans jugement, Kamel Eddine Fekhar avait observé à plusieurs reprises une grève de la faim pour dénoncer sa détention "arbitraire".

Il est accusé notamment "d’incitation à la haine et la violence", "d’atteinte à la sûreté de l’État et à l’unité nationale"."Il risque au moins vingt ans de prison, ça peut arriver jusqu’à la perpétuité", a fait savoir son avocat qui relève que son client fait les frais d’un procès politique décidé par des hauts responsables de l'Etat.

Plus de 20 personnes ont été tuées lors de ces affrontements intercommunautaires d’une rare violence entre Arabes et Amazighs.

Amnesty international avait demandé aux autorités algériennes "d’enquêter de manière prompte et impartiale sur ces incidents, ainsi que sur la réponse des forces de sécurité dans le cadre des affrontements".

Le 25/05/2017 à 10h46