Algérie: face aux manifs massives, la nouvelle offre du clan Bouteflika

Manifestation dans les rues d'Alger le 8 mars 2019.

Manifestation dans les rues d'Alger le 8 mars 2019. . DR

Face aux manifestations toujours très tendues contre un 5e mandat pour Bouteflika, le cercle rapproché du président s'apprêterait à faire une proposition au peuple pour contenir sa colère.

Le 09/03/2019 à 21h18

La rue gronde toujours en Algérie. Les manifestations contre un 5e mandat pour Abdelaziz Boutelika se poursuivent et gagnent presque toutes les régions du pays. Mieux (ou pire, c'est selon), de grands soutiens au président malade commencent à le lâcher.

Les véritables tenants du pouvoir tentent de contenir cette colère qui ne cesse d'enfler. Dans un article diffusé, ce samedi 9 mars, le site tsa-algerie.com nous apprend, que ces derniers, conscients que les manifestations de rue ne vont pas cesser, se réuniront ce samedi ou demain dimanche pour "évaluer la situation au lendemain de la nouvelle forte mobilisation des Algériens". 

"Selon nos sources, il devrait proposer un report de l’élection présidentielle sur une période de 10 à 12 mois. Il espère ainsi répondre favorablement à la principale revendication des manifestants : le renoncement de Bouteflika au cinquième mandat. Il accompagnerait cette proposition d’une série de garanties destinées à montrer sa bonne foi : mise en œuvre anticipée des derniers engagements du président dont la Conférence nationale et la révision de la Constitution, constitution d’un gouvernement technocratique d’union nationale…", écrit le site.

Et de rappeler que le report de la présidentielle est figure parmi les revendications d’une grande partie de l’opposition. Mais il n'est pas sur que les négociations aboutiront à un quelconque accord tant le pouvoir en place s'accroche se cantonne dans son entêtement boudeur. 

Les Algériens le savent et ne se font pas d'illusion. Et c'est ce qui fait dire à tsa-algerie.com : "Mais quelle que soit l’accord qui sera conclu entre le pouvoir et l’opposition, une grande inconnue demeure : la réaction de la rue. Sur ce dernier point, ni le pouvoir ni l’opposition n’ont la réponse".

Les manifestations de ce vendredi 8 mars, où plus de 190 personnes ont été interpellées, ont donné un clair élément de réponse.

Par Khalid Mesfioui
Le 09/03/2019 à 21h18