Le PJD s'acharne sur 2M

Salim Cheikh, DG de 2M.

Salim Cheikh, DG de 2M. . Le360

Revue de presseConvoqué mercredi, Salim Cheikh, DG de 2M, a répondu aux questions de la commission parlementaire de l'éducation et de la communication.

Le 12/07/2013 à 00h52, mis à jour le 12/07/2013 à 02h11

Salim Cheikh, directeur général de 2M, a enfin pris la parole au Parlement. Lors de sa première convocation par la commission parlementaire de l’éducation et de la communication relevant de la Chambre des représentants, il y a quelques semaines, il n'a pas pu s'exprimer suite à une mésentente entre les représentants des partis (PJD, USFP et UC) qui siègent au sein de ladite commission.

Mercredi, Cheikh a fait le déplacement au Parlement pour répondre aux questions des membres de la commission de l’éducation. Plusieurs titres de presse à paraître ce vendredi 12 juillet consarent leurs colonnes à cet événement. Pour rappel, c'est le PJD qui a fait pression pour que le patron de la deuxième chaîne soit convoqué au Parlement.

Akhbar Al Yaoum avance que "les représentants du PJD ont tiré à boulets rouges sur Cheikh, et ce en présence du ministre de la Communication, Mustapha El Khalfi". Selon le quotidien, le député PJDiste, Abdessamad El Haïkar, a accusé la chaîne de Ain Sebaâ de " recevoir des instructions visant à faire le black-out sur certaines activités du gouvernement". Le journal fait notamment référence à la dernière visite au Maroc du Premier ministre turc Recep Tayyep Erdogan au Maroc, ou encore à l’inauguration par le chef du gouvernement, Abdelilah Benkirane, de la synagogue de Fès.

Les PJDistes se lâchent

El Haïkar a également pointé du doigt le manque d’objectivité de la chaîne dans le cadre d’un reportage diffusé au cours de l’émission "Moubachara Maâkoum". Rappelez-vous, le sujet a été même évoqué au Parlement lors d’une séance des questions orales. Le reportage en question concernait les conséquences de la coupe budgétaire de 15 milliards de DH d’investissements décidée par le gouvernement. De son côté, Salim Cheikh a soutenu que le reportage en question "respecte les règles professionnelles". Selon lui, "l’objectif de ce reportage était de donner la parole aux PME qui n’ont pas pu être présentes sur le plateau".

Assis au banc des accusés, "le DG de 2M a du essuyer de nombreux reproches de la part des députés PJDistes", lit-on sur Al Khabar. Ces derniers reprochent à 2M de faire preuve de "partialité et de manque de professionnalisme" dans le traitement de certaines informations". Des accusations rejetées en bloc par Cheikh.

Il ne fait pas l'ombre d'un doute que le PJD s'acharne sur 2M. Le parti au pouvoir use de tous les moyens notamment le Parlement pour règler ses vieux comptes avec la chaîne ou pour être précis avec son top management, à commencer par Samira Sitaïl, directrice de l'information. La manière avec laquelle le parti de la lampe défend la visibilité du chef de l'Exécutif et des activités gouvernementales donne l’impression que le PJD a plus tendance a défendre sa propre présence sur les écrans que celle du gouvernement. Ce n'est pas à un parti ou au Parlement de juger les chaînes de télévision. Cette mission est du ressort de la Haute autorité de la communication audiovisuelle (HACA). On se demande pourquoi le PJD n'a toujours pas saisi le régulateur des ondes à propos du cas de 2M.

Par Sophia Akhmisse
Le 12/07/2013 à 00h52, mis à jour le 12/07/2013 à 02h11