Le charme de Casablanca, la capitale économique marocaine, est bien souvent éclipsé au profit de Marrakech, Tanger, Agadir ou Rabat, pourtant, comme l'explique Le Point, «Casablanca possède une grâce naturelle», que l’on ne retrouve pas sur les grands boulevards, mais dans ses quartiers historiques «inondés d’une atmosphère hypnotique et rassurante».
Première escale de ce cityguide casablancais, la médina de Sidi Belyout, le long du boulevard Houphouët-Boigny. Au cœur de ses ruelles étroites, de ses boutiques en tous genres, de ses échoppes à souvenirs, le visiteur du continent qui «ne sera pas dépaysé», sera aussi «emballé par l’ancestralité de ces ruelles délicieusement orientales», débouchant sur des placettes «où l’on se regroupe par nationalité».
Ici les Ivoiriennes, là-bas les Sénégalaises et par là, les Maliennes... A chacune sa spécialité de nattes, de tresses, de styles capillaires à proposer aux clients de passage, touristes ou habitués de cet endroit où se perpétue une vie de quartier.
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«C'est à hauteur d'homme que l'on perçoit que Casablanca est une ville de l'hybridation, du métissage, du mélange», est-il expliqué dans ce reportage qui fait l’éloge de la ville blanche, qu’il convient d’observer «en plongeant dans ses entrailles» ou en hauteur, pour mieux admirer notamment la mosquée Hassan II, «la plus grande mosquée du continent, et la troisième plus grande au monde», «posée, majestueuse, solennelle et d'une gracieuse simplicité».
Un édifice impressionnant qui «constitue un ensemble monumental par sa dimension et par la fierté qu'elle inspire aux Casablancais», est-il écrit. Mais la mosquée Hassan II n’est pas la seule source de fierté des Casablancais, car, remarque-t-on, «ce qui frappe le visiteur, c'est l'attachement profond et viscéral de ses habitants pour leur terre et leur ville de 6 millions d'habitants».
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Car Casablanca, la ville d’affaires, est aussi une ville d’art, célèbre pour son quartier Art déco, «dont la rénovation participe à la préservation du patrimoine», et qui gagne à être connue et comprise, à condition de «ne pas se fier aux a priori un peu faciles».
L’immersion dans le quartier des Habous, construit pendant trente ans par les architectes Brion et Cadet dès 1918, «pour lutter contre l'insalubrité et la surpopulation», la découverte de son architecture extraordinaire, témoignent de la faculté de la ville à se réinventer et «à s’adapter à l’exigence d’une ville monde».
Ici, les «habitations aux références traditionnelles épousent la modernité naissante du début du XXe siècle avec l'introduction du tout-à-l'égout, du béton armé et de l'électricité», est-il décrit au fil d’une promenade dans les vieilles ruelles étroites «chargées de poésie», les places et les galeries d’arcades. Dans ce quartier, qui semble figé dans le temps, on apprécie aussi les «petites boutiques de produits typiques du Maroc», et «les fameuses pâtisseries de ‘Chez Bennis’ qui valent à elles seules de faire un saut dans ce quartier pittoresque», glisse-t-on en guise d’invitation.
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Casablanca, «centre au bouillonnement impressionnant», de la culture, au business, en passant par les loisirs et les sports se démarque aussi, écrit le journaliste, par sa gastronomie internationale mais bizarrement aussi, par la quasi-absence de restaurants de cuisine marocaine.
«Pourquoi Casablanca n'a pas de restaurants de cuisine du pays? La réponse réside dans les secrets de maman, transmis de génération en génération. La cuisine à la maison offre des saveurs incomparables. C'est la raison de l'absence de restauration du cru, incapable de rivaliser avec la maestria des oumi et dada», conclut le reportage en confiant toutefois le secret de quelques bonnes adresses.










