Hakkaoui expulse des journalistes !

Bassima El Hakkaoui, ministre de la Famille. 

Bassima El Hakkaoui, ministre de la Famille.  . DR

Revue de presseLa tension monte entre les ministres du PJD et les médias. Le parti de la lampe, habituellement très "communicatif", continue de se mettre à dos les professionnels de la presse.

Le 17/09/2013 à 19h19

Bassima Hakkaoui fait la Une ! Cela faisait un moment que la seule ministre du gouvernement avait disparu des tribunes de la presse nationale. Cette réparation n'est néanmoins pas à son avantage, à lire le titre que lui consacre Akhbar Al Yaoum dans son édition de ce mercredi 18 septembre : "El Hakkaoui se permet d'expulser les journalistes de la délégation européenne", peut-on y lire en effet.

"La scène s'est déroulée mardi matin", apprend-t-on à la lecture du journal. "Après avoir eu du mal à arriver jusqu'à la bibliothèque nationale de Rabat pour assister à la réunion de travail organisée avec les experts de l'Union européenne et l'ambassadeur de la délégation de l'UE au Maroc, Rupert Joy, pour suivre l'évolution du programme gouvernemental en matière de solidarité et d'égalité des chances, Bassima Hakkaoui demande aux journalistes de quitter les lieux". Selon les propos, rapportés par le quotidien, de la ministre de la Solidarité, de la Femme, de la Famille et du développement social, "il s'agit d'une réunion technique qui n'a pas lieu d'être médiatisée".

"C'est la faute à l'UE""Des propos qui n'ont pas manqué de provoquer la colère des journalistes présents à cette réunion", poursuit Akhbar Al Yaoum. Selon le quotidien, "il aura fallu l'intervention d'un des responsables du département de Hakkaoui pour calmer les troupes et s'excuser du comportement de la ministre". Le responsable en question aurait alors affirmé que "l'ambassadeur de l'UE était derrière cette demande exprimée par Hakkaoui".

Décidément, la cote des ministres PJDistes auprès des médias ne va pas en s'améliorant. D'abord El Habib Choubani, ministre chargé des relations avec le Parlement, ensuite le chef du gouvernement en personne, Abdelilah Benkirane, qui a récemment agressé verbalement un journaliste, et maintenant "la" ministre du parti de la lampe... Un à un, les "hommes" de Benkirane se mettent à dos la presse nationale. Une décote qui ne joue pas en faveur d'un gouvernement en pleine crise et d'un parti dont la flamme tend à vaciller aux yeux de l'opinion publique.

Par Sophia Akhmisse
Le 17/09/2013 à 19h19