Sans vergogne, ni égard pour la déontologie et le b.a.-ba du journalisme, l’agence algérienne de presse s’est arrogée le droit de travestir la réalité en imputant au chef des Nations Unies, Antonio Guterres, des propos qu’il n’a pas consignés dans le communiqué officiel rendu public à la même occasion par le bureau de son propre porte-parole et que, ni le Secrétaire général, ni l’ONU, n’ont jamais tenus.
Alors que le «readout» du Secrétaire général de l’ONU ne mentionne la question du Sahara marocain que parmi les «questions régionales» discutées lors de l’entretien aux côtés de celles de la Libye et du Mali, l’APS, fidèle à son obsession maladive anti-marocaine, donne libre cours à une imagination, qui frôle le ridicule, en reprenant les propos du ministre des Affaires étrangères algérien lors de son intervention de l’Assemblée générale de l’ONU.
L’agence aux ordres a poussé le ridicule à son paroxysme en tenant à mettre ces propos fictifs et montés de toute pièce entre guillemets pour leur conférer une simulacre de sérieux et d’authenticité. Un piétinement de la déontologie qui n’a d’égal que chez une agence inféodée à un régime aux abois.
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L’APS a certainement oublié, ou a fait semblant d'oublier, que le fait que la question du Sahara marocain soit évoquée lors de l’entretien d'Antonio Guterres et le ministre algérien est chose des plus normales, car l’Algérie est partie principale à ce différend régional et que le processus politique est mené sous les auspices exclusifs des Nations Unies.
Les mensonges de l’APS ne se limitent pas à la question du Sahara marocain, puisqu’ils vont aussi concerner la question palestinienne. Alors que le communiqué du porte-parole des Nations Unies ne fait aucune mention ou allusion à cette question, l’agence de la désinformation algérienne évoque les «efforts de l’Algérie visant à consolider l'unité nationale palestinienne et à reprendre le processus de paix au Moyen-Orient à travers la relance de l'initiative arabe de paix».
Autre exemple éloquent de ce «comportement», qui fait peu de cas des règles de la déontologie, est lorsque l’APS va usurper la fonction de porte-parole du Secrétaire général de l’ONU et «confirmer» la participation de ce dernier au prochain Sommet des Etats arabes à Alger. Du jamais vu dans le monde de la presse et des médias.
L’imagination propagandiste de l’agence algérienne ne se contente pas de ce niveau du ridicule quand elle va évoquer une «séance de travail» avec le chef des Nations Unies, alors que le bureau du porte-parole de ce dernier ne parle que d’une «rencontre». Il est vrai que le ridicule ne tue pas!