Outre la déshydratation, les températures extrêmes ont des conséquences sur le corps que l’on ne soupçonne pas. C’est ce que rappelle le quotidien espagnol El Pais, en mettant en avant, dans un article, les résultats d’études portant sur le fonctionnement du corps à une température de 45 degrés.
La neurophysiologiste Sandra Giménez, clinicienne à l’hôpital Saint Pau de Barcelone, prévient ainsi dans les colonnes du quotidien que «les chaleurs extrêmes affectent toutes les fonctions cognitives du cerveau: nos capacités de réaction, de réflexion, de mémoire».
Le corps humain ne serait ainsi pas adapté à de telles températures, pour preuve, une étude publiée en 2018 aux États-Unis, par un professeur de la Harvard Kennedy School qui se penche sur les taux de réussite aux examens des élèves d’établissements publics new yorkais. Selon le chercheur, passer un examen quand il fait plus de 32 degrés réduirait la note de 14% par rapport au même examen passé à une température de 22 degrés.
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Toujours aux États-Unis, une étude américaine publiée un peu plus tôt, en 2016, comparait les performances d’étudiants de l’université de Boston lors d’une vague de chaleur. D’un côté, ceux qui vivaient dans un appartement climatisé, de l’autre, ceux qui ne disposaient pas de climatisation. Là encore, l’étude a révélé que le taux de réussite aux examens reflétait une différence marquée entre élèves, avec 10% de plus de réponses incorrectes pour ceux qui ne bénéficient pas de climatisation.
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Mais au-delà de l’altération des capacités cognitives sous l’effet de la chaleur, c’est aussi notre santé mentale et émotionnelle qui serait altérée par de fortes températures. Ainsi, les émotions positives, telles que la joie ou le bonheur, seraient réduites contrairement aux émotions négatives, notamment la colère et le stress, qui seraient, elles, en augmentation. Pour prouver cette tendance, une étude scientifique parue dans The Lancet en 2022 a mis en relief l’augmentation des messages agressifs et haineux sur X en période de canicule.
Ces troubles s’expliquent du fait que le cerveau soit sur-sollicité pour réguler la température du corps, et que cette activité cérébrale intense détériore la qualité du sommeil. Moins reposés, on devient plus anxieux et plus irritables tout au long de la journée, au fur et à mesure que les températures grimpent.