L’héritier d’Hermès, qui voulait adopter son jardinier marocain pour lui léguer sa fortune, se dit aujourd’hui ruiné

Nicolas Puech, qui était le plus grand actionnaire individuel du groupe Hermès, affirme aujourd'hui que ses actions, valorisées à près de 130 milliards de dirhams, ont disparu.

Coup de théâtre: après avoir annoncé son intention d’adopter son jardinier marocain afin de lui léguer la moitié de sa fortune, Nicolas Puech affirme désormais que ses milliards se sont volatilisés.

Le 02/08/2024 à 14h33

L’arrière-petit-fils de Thierry Hermès, fondateur de la célèbre maison de luxe éponyme, n’en finit pas de créer la surprise. Agé de 81 ans, Nicolas Puech, célibataire et sans enfants, avait pris sa famille de court en annonçant, il y a quelques mois, son intention d’adopter son jardinier marocain afin de lui léguer la moitié de sa fortune. Une aubaine pour cet ancien employé de 51 ans… qui tombe aujourd’hui à l’eau.

Et pour cause, Nicolas Puech prétend que ses milliards… se sont évaporés! Avec 5,7% des parts d’Hermès, il était le plus grand actionnaire individuel du groupe. Mais, comme le relate Business Insider, il affirme désormais, par le biais de documents judiciaires, que ses six millions d’actions Hermès, déposées dans une banque genevoise en 2012 et valorisées à près de 12 milliards d’euros, ont tout simplement disparu.

Si le riche héritier accuse son ancien gestionnaire de fortune, Éric Freymond, d’être à l’origine de cette perte, un tribunal suisse a rejeté ces allégations au cours du mois de juillet, au motif que la fraude potentielle est «indétectable pour le commun des mortels», rapporte le média d’investigation suisse Gotham City. Une décision qui emboîte le pas à celle du bureau du procureur général de Genève qui avait refusé d’enquêter sur la base des accusations de Nicolas Puech.

La disparition de ces actions met fin à la polémique née à la suite de l’annonce par le milliardaire, établi en Suisse, de sa volonté de changer ses dispositions testamentaires au profit de son ancien jardinier et de sa compagne. L’entourage de Nicolas Puech évoquait alors une situation d’emprise et un abus de faiblesse, dénonçant l’influence envahissante du couple sur l’octogénaire, qui se serait coupé du monde extérieur.

Les proches de ce dernier s’inquiétaient surtout de sa générosité débordante à l’égard du couple, auquel il avait fait don, au cours des dernières années, de biens immobiliers répartis entre la Suisse, l’Espagne et le Portugal. Selon le journal en ligne Blick, l’ancien jardinier et sa compagne auraient «notamment reçu plus de 54 biens immobiliers, argent et cadeaux, pour un montant minimal de 60 millions de francs suisses», dont «une villa à Montreux, d’une valeur de 4,7 millions de francs suisses», cédée gracieusement par le retraité en 2023.

La générosité du milliardaire ne s’était pas arrêtée là: selon le même média, il aurait également donné au couple un accès illimité à sa carte bancaire, et celui-ci aurait «dépensé plusieurs centaines de milliers de francs suisses en peu de temps» dans des boutiques de luxe genevoises.

Aujourd’hui, l’épisode lié aux perspectives d’adoption et d’héritage de l’ancien jardinier marocain s’achève. Mais cette saga rocambolesque ne se termine pas pour autant, puisqu’une question demeure: où sont passés les 12 milliards d’euros de Nicolas Puech?

Par Leïla Driss
Le 02/08/2024 à 14h33