Le célèbre designer Giambattista Valli a fait appel à l'atelier Houria Tazi pour sa première collection art de la table

Kenza Echouafni (Atelier Houria Tazi) et le créateur italien Giambattista Valli, lors du dîner de présentation de la nouvelle collection art de la table du couturier, à Paris, le 5 juillet 2022.

Kenza Echouafni (Atelier Houria Tazi) et le créateur italien Giambattista Valli, lors du dîner de présentation de la nouvelle collection art de la table du couturier, à Paris, le 5 juillet 2022. . DR

Le créateur de mode italien, Giambattista Valli, fait ses premiers pas dans l’art de la table avec une collection de toute beauté qui a nécessité plus de trois ans de préparation et pour laquelle il a fait appel au savoir-faire de l'atelier marocain de linge de maison, l'Atelier Houria Tazi.

Le 07/07/2022 à 16h36

A cette occasion, le designer a collaboré avec des artisans européens, mais également marocains. En effet, celui-ci a fait appel à l’atelier Houria Tazi, basé au Maroc et réputé pour ses splendides créations en lin, aux motifs brodés et peints à la main. De véritables œuvres d’art qui ont valu à la célèbre adresse de linge de maison, basée à Rabat depuis ses débuts en 1981, d’être associée à cette collaboration très attendue.

«Il s’agit de partager la culture et l’excellence», déclare ainsi Giambattista Valli à propos de cette première collection de table qui compte aussi parmi ses célèbres artisans le verrier viennois Lobmeyr ou encore la maison de porcelaine Augarten Wien.

L’art de la table selon Giambattista Valli se compose ainsi de verres à eau peints de roses, d'assiettes en forme de pétales, d'objets en forme de citrons et d’huîtres. Deux catégories composent cette collection. La première, baptisée «Plein-Air», reprend l’esthétique florale et délicatement féminine propre à la maison de couture Valli. Le designer explique ainsi s’inspirer «de Marie-Antoinette, des impressionnistes et des jardins à la française», le tout saupoudré d’une touche italienne. Quant à la seconde catégorie, intitulée «Cairo Jaipur», elle regroupe une sélection d'objets, aussi lumineuse qu’audacieuse, directement inspirée des voyages du créateur.

Et pour développer et commercialiser sa nouvelle collection d’art de la table, le designer italien a fait appel à Moda Operandi, une plateforme fondée en 2010 par Lauren Santo Domingo, ancienne rédactrice en chef du magazine de mode Vogue, ayant pour but de permettre aux créateurs de mode de vendre leur travail le plus créatif, y compris des pièces moins commerciales et uniques, à un public mondial de consommateurs passionnés de mode qui souhaitent les acheter.

La nouvelle collection a été présentée pour la première fois lors de la fashion week parisienne le 5 juillet, à l’occasion d’un prestigieux dîner organisé par Lauren Santo Domingo au sein de la galerie Gismondi, à Paris. Présente à ce dîner, Kenza Echouafni, fille de Houria Tazi et directrice artistique de l’atelier éponyme, explique au Magazine Vogue que «tout a commencé lorsque Lauren (lui) a envoyé un message sur instagram», après avoir eu un coup de cœur pour des draps fabriqués par la célèbre maison marocaine qui emploie, depuis sa création, des femmes artisanes dont le savoir-faire s'exprime dans le linge de maison finement brodé de cette collection.

Une collection de toute beauté, qui célèbre en partie le savoir-faire marocain, dévoilée alors même que la maison de Haute Couture Giambattista Valli a célébré ses dix ans, à l'occasion de la Fashion Week, avec un défilé époustouflant. «A l'époque, tout le monde disait que la Haute Couture était en train de mourir. Les vieilles maisons fermaient leurs portes. Tout le monde disait que c'était de la folie de faire une collection de Haute Couture... Et maintenant c'est la Fashion Week la plus attendue», a confié Giambattista Valli lors de ce défilé organisé sur la place Vendôme.

Par Zineb Ibnouzahir
Le 07/07/2022 à 16h36