La marocaine Salma Bougarrani remporte le prix Cartier Women’s Initiative 2024 pour la région MENA

Fondatrice de Green Watech, la scientifique marocaine Salma Bougarrani a remporté le premier prix des Cartier Women's Initiative 2024, le 22 mai, à Shenzhen, en Chine.

Fondatrice de Green Watech, la scientifique marocaine Salma Bougarrani (au centre) a remporté le premier prix Cartier Women's Initiative 2024, le 22 mai, à Shenzhen, en Chine.

La cérémonie de remise des prix des Cartier Women’s Initiative 2024 s’est déroulée à Shenzhen, en Chine, le 22 mai au soir. Cette année, c’est à la scientifique marocaine Salma Bougarrani que revient la première place de la zone Moyen-Orient/Afrique du Nord.

Le 23/05/2024 à 14h36

C’est à Salma Bougarrani qu’a été remis le premier prix Cartier Women’s Initiative 2024 pour la région MENA. Titulaire d’un doctorat en processus avancés de traitement de l’eau de l’Université Mohammed V (Maroc) et de l’Université de Leipzig (Allemagne), Salma Bougarrani possède une vaste expérience académique et appliquée dans le domaine de l’eau, et a forgé son expérience professionnelle en Chine, en Turquie, au Royaume-Uni et au Moyen-Orient dans l’industrie de l’eau.

Fondatrice de la société Green Watech, entreprise qui propose un système de filtration abordable et low-tech qui traite les eaux usées sans utiliser d’énergie, cette scientifique s’est donné pour mission de produire de l’eau potable pour les villages du monde rural et de l’utiliser en toute sécurité pour l’irrigation agricole.

Fondée en 2018, Green Watech a, à ce jour, traité plus de 200 millions de litres d’eau, contribuant ainsi à produire plus de 11.000 tonnes de nourriture.

Grâce au premier prix remporté à l’occasion de cette nouvelle édition des Cartier Women’s Initiative, son entreprise, Green Watech, aura accès à des programmes de mentorat et de formation ainsi qu’à un financement d’une valeur de 100.000 dollars.

Interviewée par le journal The National, la jeune femme s’est dite fière de participer à cette initiative. «Je suis une femme scientifique qui a eu une éducation très modeste et j’ai dû travailler très dur pour relever ces défis», explique-t-elle, se réjouissant de pouvoir inspirer les filles des zones rurales.

«Plus de 2,3 milliards de personnes dans le monde n’ont pas accès à des installations sanitaires sûres, c’est pourquoi nous essayons de les démocratiser. Ce n’est plus un choix. L’eau potable est obligatoire. C’est un droit», a-t-elle déclaré.

Par Zineb Ibnouzahir
Le 23/05/2024 à 14h36