Dominique, sexagénaire et gérant d’un bar-tabac en région parisienne, pensait passer des vacances paisibles au Maroc. À son retour, c’est un choc: une facture de 37.737 euros (soit près de 370.000 dirhams) émise par son opérateur téléphonique, Orange, pour une consommation massive de données mobiles entre le 28 avril et le 5 mai.
Selon l’opérateur, le client aurait dépassé son forfait à plusieurs reprises. Une session nocturne de données, survenue entre 3h39 et 6h34, aurait à elle seule généré plus de 31.000 € hors taxes. Orange affirme que Dominique a donné son accord pour continuer à utiliser internet malgré les dépassements de plafond, et que seize alertes SMS lui ont été envoyées.
De son côté, Dominique nie avoir utilisé son téléphone durant ce séjour. Il soupçonne un piratage ou un dysfonctionnement technique: «Soit j’ai été piraté, soit j’ai fait une erreur», confie-t-il au Parisien. Il précise avoir pris ses précautions avant le voyage en souscrivant à une extension de 5 Go de data valable au Maroc.
Face à cette situation qu’il qualifie d’«absurde», le commerçant refuse de régler la somme. Il a changé d’opérateur, mais a perdu son numéro, Orange lui ayant refusé le code RIO nécessaire pour la portabilité. Une complication de plus pour ce professionnel, client fidèle depuis 38 ans, qui se retrouve désormais sans ses contacts.
Lire aussi : La ville de Chefchaouen reproduite grandeur nature en Chine
Malgré ses nombreuses démarches — plaintes, courriers, appels et médiation — Dominique n’a reçu aucune solution concrète. «Je ne vais pas travailler deux ans juste pour payer Orange», s’indigne-t-il, prêt à engager des poursuites judiciaires.
En attendant une résolution, il tente de reprendre le fil de sa vie professionnelle, mais déplore la perte de son numéro, indispensable à ses activités. «Je dois tout remettre à jour, c’est un cauchemar administratif», résume-t-il.








