Voici la date de commercialisation des compléments alimentaires et des produits cosmétiques à base de cannabis

Dans la plantation de la coopérative agricole Adbib, à Ketama, près d'Al Hoceima, qui a obtenu l’autorisation de culture de la «Beldia», une variété de cannabis purement marocaine. (Y.Mannan/Le360)

On connaît enfin la date de commercialisation des compléments alimentaires et des produits cosmétiques à base de cannabis légal. Selon la Confédération des syndicats des pharmaciens du Maroc, celle-ci débutera officiellement à partir de demain, le samedi 1er juin 2024.

Le 31/05/2024 à 14h07

À partir de demain, le 1er juin, la commercialisation des compléments alimentaires et des produits cosmétiques à base de cannabis légal débutera officiellement au Maroc. À ce jour, neuf compléments alimentaires et dix produits cosmétiques ont été enregistrés par la Direction des médicaments et de la pharmacie (DMP), apprend-on auprès de la Confédération des syndicats des pharmaciens du Maroc (CSPM).

Dans un premier temps, ces produits seront disponibles exclusivement en pharmacies. Cependant, selon la loi 13-21, les transformateurs et fabricants ont la possibilité d’ouvrir leurs propres points de vente, à condition de remplir les critères légaux requis et d’obtenir l’autorisation de l’Agence nationale de réglementation des activités liées au cannabis (ANRAC), indique notre source.

Cette annonce a été faite suite à une réunion qui s’est déroulée aujourd’hui au siège de l’ANRAC, en présence de représentants de la DMP ainsi que de plusieurs pharmaciens d’officine. La rencontre, présidée par Mohammed El Guerrouj, gouverneur et directeur général de l’ANRAC, avait pour objectif principal de discuter de la commercialisation des produits médicamenteux et non médicamenteux à base de cannabis.

Selon notre source, les discussions ont permis de clarifier les réglementations en fonction de la teneur en THC des produits: «Lorsque le THC est supérieur à 1%, le produit est destiné exclusivement à l’industrie pharmaceutique, nécessitant une transformation en médicament. En revanche, si le THC est inférieur à 1%, les possibilités de transformation s’élargissent à des produits cosmétiques, des compléments alimentaires, des matériaux de construction, entre autres. Il a été précisé que les compléments alimentaires doivent obligatoirement contenir du CBD avec un THC inférieur à 0,3%, tandis que les produits cosmétiques doivent être fabriqués à partir de CBD avec un THC à 0%.»

Par Hajar Kharroubi
Le 31/05/2024 à 14h07