Vidéo. Pour la vie sur terre, le Maroc s'engage en faveur des abeilles et autres pollinisateurs

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Il s'agit d'une initiative du ministère allemand de l’environnement, dotée d’une enveloppe de 6.5 millions d’euros. Elle concerne sept pays et le Maroc en abrite le projet pilote. Les détails.

Le 14/08/2019 à 16h19

Il y a certes les abeilles, dont la disparition programmée de l'espèce pose de grandes préoccupations sur le sort même de la vie sur la planète. Mais il y a, aussi, les papillons et mêmes certaines espèces de mouches. Tous ces insectes, dits "pollinisateurs", jouent un rôle essentiel dans ce phénomène naturel, et primordial à la vie, qui permet aux plantes à fleurs de se reproduire.

Sans ces insectes et leur rôle de pollinisation, l’humanité ne pourrait tout simplement pas se nourrir. En effet, plus de 75% des cultures les plus importantes dépendent de cette relation «animal-végétal».

La pollinisation contribue aussi à la diversité et l’évolution génétique des cultures, c'est à dire à leur adaptation aux changements climatiques.

De fait, dans le monde entier, si l'on évoque surtout le sort des abeilles, ce sont l'ensemble des insectes pollinisateurs qui sont aujourd'hui menacés.

Doté d'une enveloppe conséquente de l'ordre de 6.583.079 €, ce projet concerne sept pays, dont le Maroc, qui abrite en ce moment même le projet pilote, ou projet initial. 

Lancé en octobre 2017, il servira de référence aux autres pays. Ce projet expérimental prend fin en mai 2022.

Ce projet vise donc a développer une méthode appelé «Farming with Alternative Pollinators» (FAP), qui consiste à polliniser les plantes grâce à des pollinisateurs alternatifs.

Cette méthode consiste donc à planter des prairies fleuries pour attirer les insectes pollinisateurs, mais à la différence de la pratique en Europe, au lieu de laisser ces terres en jachère, et d'y laisser librement pousser des fleurs, l’agriculteur, au Maroc, y plante des cultures qui lui permettent de gagner sa vie, comme l’aubergine, par exemple.

Au Maroc, les scientifiques expérimentent ce système dans 4 régions du royaume, aux climats et aux types de cultures différents.

Dans la région de Sefrou, par exemple, si la saison arboricole des cerises est finie, le colza, lui, commence à fleurir.

Des «hôtels» pour insectes ont donc été mis en place par ces scientifiques pour déterminer si cette nouvelle floraison permettra de favoriser leur reproduction.

Ce projet novateur, qui entre dans le cadre de «l’international climate initative» («initiative internationale pour le climat»), a pour objectif de protéger et d’assurer la sauvegarde des insectes pollinisateurs, rapporte un article du site d'information allemand DW.

Par Mehdi Heurteloup
Le 14/08/2019 à 16h19