C’est un flou qui alimente les inquiétudes des hôteliers de la ville Ocre. En l’absence de décisions gouvernementales sur les frontières et les déplacements inter-villes, les professionnels disent craindre une saison estivale morte, comme celle de l’année passée.
"On est en train de perdre une deuxième saison estivale. La levée des restrictions pour les déplacements inter-villes est primordiale, voire obligatoire”, indique Mustapha Amalik, gérant fondateur d'un établissement hôtelier.
En effet, les professionnels dénoncent toujours le manque de visibilité. Ils appellent en urgence les décideurs à réagir pour pouvoir sauver cette saison, tant attendue.
"Nous sommes prêts. Nous avons fait tout ce qu’il faut en matière de formation sanitaire pour accueillir notre clientèle dans les meilleures conditions. Mais le problème, c’est que nous n'avons aucune visibilité, alors que nos concurrents sont déjà passés à l’action, comme le Portugal ou encore l’Espagne", ajoute notre interlocuteur.
A Marrakech, les hôtels ont tout de même pu respirer la semaine passée à l’occasion de l'Aïd el-Fitr. Le bilan a été positif grâce à l’affluence des touristes nationaux. "Nous avons connu une forte affluence le week-end dernier et c’est plutôt rassurant. Cela témoigne qu’il y a une vrai demande du marché marocain", souligne Noury Saladin, directeur général du Mövenpick Hôtel Mansour Eddahbi.
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Les professionnels interrogés demandent unanimement une véritable prise de conscience de la part de tous les opérateurs du tourisme, pour se mobiliser et maximiser la stimulation de la demande du marché national.
"Nous restons positifs, surtout après l’allégement du couvre-feu. Nous pouvons donc opérer les restaurants jusqu’à 23h00 et je pense que c’est un premier pas vers une relance plus large", conclut-il.
Il est à noter qu’à Marrakech, 70% des établissements sont toujours fermés. Le secteur enregistre, depuis quelques mois, des faillites en cascade, notamment de petits hôteliers.