«Une souffrance en silence»... C’est ainsi que nombre d’artisans, interviewés par Le360, qualifient la situation dans laquelle ils se sont retrouvés, alors que l'artisanat est leur seul gagne-pain. Voici près de deux ans, depuis la déclaration de l’état d’urgence sanitaire à cause de la pandémie du Covid-19, que leur secteur vit une crise aiguë. Et eux, «souffrent le martyre».
«L’absence de touristes nationaux et étrangers, surtout avec la suspension des vols en provenance des autres pays et les restrictions rigoureuses pour les déplacements inter-villes, a porté un coup dur à notre secteur. Non seulement nous sommes en stand-by, mais nous sommes au bord de la faillite. D’ailleurs, certains ont déjà jeté la clé sous la porte», témoigne Islam Yara, président d’une coopérative à Laâyoune.
Lire aussi : La crise épidémiologique a laminé les secteurs de l’artisanat et du tourisme
De plus, l’interdiction des célébrations collectives, les expositions et autres activités culturelles en ont rajouté à leur calvaire, explique cet interlocuteur, rappelant que le secteur est des plus vitaux dans la région. «En plus de faire vivre bien des famille, l’artisanat, connu pour sa qualité, est très prisé, aussi bien au Maroc qu’à l’international», ajoute-t-il.
Toutefois, pour Bist Amjidef, président d’une association d'artisans de Laâyoune, le secteur est certes à l’arrêt en termes de ventes, mais il ne l’est pas en termes de production, malgré les énormes difficultés. «L’artisanat relève de notre culture ancestrale», explique-t-il. Mais il espère que vite, «la fin de la pandémie» arrive, et assure, optimiste, avoir «une vision pour la relance du secteur, une fois que les choses redeviendront comme avant».
