Viandes rouges: des prix hors de contrôle, mais des solutions existent

Depuis plus de deux ans, le prix des viandes rouges échappe au contrôle des autorités publiques.. DR

Revue de presseDepuis plus de deux ans, le prix des viandes rouges échappe au contrôle des autorités publiques. Pour sortir de cette situation, les professionnels mettent l’accent sur l’élevage et plaident pour la concentration des incitations financières directement au niveau des exploitations. Cet article est une revue de presse tirée du quotidien Les Inspirations Eco.

Le 09/10/2024 à 21h40

Les mesures ont été nombreuses, mais rien n’y fait. Le prix de la viande rouge continue sa montée en flèche. «Face à une situation devenue incontrôlable, ces dispositions sont-elles toujours appropriées?», s’interroge le quotidien Les Inspirations Eco dans son édition du 10 octobre. Certaines se sont même avérées contre-productives.

C’est le cas de l’autorisation de l’utilisation sans limite du lait en poudre importé, au détriment du lait local, qui aggrave les problèmes de la filière lait. Ceci, alors que celle-ci était considérée comme un modèle d’organisation et d’intégration. Idem pour la subvention en faveur des importations de bovins qui n’a pas eu d’effet bénéfique pour la reconstitution du cheptel de bovins à lait ou à viande.

Pour sortir de cette situation, les professionnels mettent l’accent sur l’élevage. «En effet, toutes les analyses indépendantes convergent vers la conclusion que l’éclatement de la Direction de l’élevage relevant du ministère de l’Agriculture a porté un coup de massue à toute l’organisation et à l’intégration des différentes étapes de l’élevage», lit-on.

Le quotidien recommande que, pour gagner en cohérence, coordination et complémentarité, il est essentiel de centraliser toutes les actions de l’élevage au niveau d’une institution dédiée. Il s’avère également prioritaire de concentrer les incitations financières au niveau des exploitations agricoles pour l’achat de brebis, de génisses de viande ou de lait et la dotation en aliments de bétail, et ce pendant au moins trois ans.

«Parallèlement, il est urgent de recadrer l’importation de la poudre de lait en donnant la priorité au lait naturel des éleveurs», lit-on encore.

Actuellement, de nombreuses réunions ont été tenues avec le chef du gouvernement et le ministère de tutelle. Depuis quelque temps, un travail est mené pour déceler l’origine des dysfonctionnements qui ont contribué à la hausse des prix. Tous les dispositifs et les chaînes de valeur sont passés au peigne fin dans la perspective d’apporter les solutions adéquates, ainsi que le suivi et le contrôle nécessaires afin d’éviter tout dépassement. «Partant, de nouvelles annonces seront bientôt faites», affirme Les Inspirations Eco.

Par Nabil Ouzzane
Le 09/10/2024 à 21h40